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Bruxelles doit présenter ce mercredi les contours du portefeuille numérique qui pourrait être mis en place l'année prochaine. L'idée ? Réunir plusieurs documents et moyens de paiements, entre autres, sur une plateforme virtuelle.

À l'image du pass sanitaire, prévu pour regrouper tests, certificats de vaccination et certificat de rétablissement de la COVID-19 sur un même outil numérique, l'Union européenne travaille toujours activement sur l'idée du portefeuille numérique. Et celle-ci fait son chemin. Bruxelles dévoile ses plans ce mercredi et présente ce portefeuille virtuel qui sera destiné, normalement d'ici un an, aux citoyens européens. Le Financial Times a déjà eu vent de quelques indiscrétions à son sujet.

Un portefeuille qui ne devrait pas être obligatoire

Que se cache-t-il donc derrière ce fameux portefeuille numérique ? D'abord, ce portefeuille virtuel prendra, pour l'utilisateur, la forme d'une application. Il regroupera tous les documents officiels et moyens de paiements reconnus par l'Union européenne sur ce même outil. L'idée est de rendre la plateforme accessible aux citoyens des 27 pays de l'UE et de faire en sorte qu'elle puisse avoir la même valeur juridique d'un pays à un autre.

Les moyens de paiements, les mots de passe ou les signatures numériques pourront être rattachés à l'outil. L'Union européenne promet d'ailleurs à son sujet qu'il ne sera pas obligatoire, et qu'il sera sécurisé, même si ce terme sorti du chapeau ne veut pas dire grand-chose sans plus de détails.

Et parmi les documents officiels importables, on devrait aussi y retrouver le permis de conduire, la carte d'identité, la carte d'assurance maladie, en bref, tous les documents utiles dans notre vie quotidienne.

Simplifier les échanges, les formalités et gagner du temps

Ce portefeuille numérique poursuit le but de simplifier la vie des citoyens européens dans la zone. En effet, le fait d'embarquer divers documents officiels lui permettra de devenir une application multi-services.

Par exemple, l'outil pourra très bien permettre à tout citoyen européen de louer une voiture à distance en utilisant les documents rattachés à l'application consacrée pour gagner du temps et limiter le nombre d'opérations et de clics. L'application vérifierait l'identité, et elle fournirait une clé électronique qui permettrait à l'utilisateur de directement déverrouiller le véhicule, sans avoir à faire de queue ni à passer par la case guichet. Il en sera de même pour ouvrir un compte bancaire ou pour s'inscrire dans une université étrangère par exemple, le tout étant de favoriser les opérations entre divers pays de l'Union européenne. Gagner du temps, voilà qui est dans l'air du temps, pandémie oblige.

Avec le portefeuille numérique, l'UE espère bien se poser en alternative aux géants du numérique qui centralisent de plus en plus de services au détriment des organes officiels ayant progressivement perdu la main, même si des initiatives comme France Connect ont prouvé leur efficacité. Bruxelles mise sur une identité numérique adoptée par 80 % des citoyens de l'UE d'ici 2030.