© Forbidden Stories
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Pegasus a été détecté dans les smartphones de plusieurs ministres français, en 2019 et 2020.

Le logiciel espion Pegasus n'en finit plus de faire parler de lui. Conçu par la société israélienne NSO Group à la base de façon légale, son utilisation a depuis été l'objet de nombreuses dérives, elles, éminemment illégales, jusqu'à viser au moins l'un des téléphones portables du président de la République, Emmanuel Macron, même si l'espionnage du chef de l'État en lui-même n'a pas été officiellement confirmé. En fin de semaine dernière, l'AFP a en tout cas été informée de l'infection des smartphones appartenant à cinq ministres français.

Des ministres et un membre de la cellule diplomatique de l'Élysée visés

Cinq ministres français ont donc été visés par Pegasus en 2019 et en 2020. Il s'agit du ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports Jean-Michel Blanquer, du ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, de la ministre de la Cohésion territoriale Jacqueline Gourault, de la ministre du Logement Emmanuelle Wargon et du ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu. L'AFP atteste ainsi les informations précédemment avancées par Mediapart. Par ailleurs, des traces du logiciel Pegasus auraient aussi été retrouvées dans le portable d'un membre de la cellule diplomatique de l'Élysée.

La ministre Emmanuelle Wargon a confirmé à la presse avoir dû changer de téléphone. Avant cela, un sixième membre ou ancien membre du gouvernement avait déjà fait l'objet d'un signalement. Il s'agit de François de Rugy, qui occupait alors les fonctions de ministre de l'Écologie.

Les utilisateurs malintentionnés de Pegasus qui, selon Forbidden Stories et Amnesty International auraient visé environ 50 000 numéros de téléphone, ont pu se livrer à une véritable activité d'espionnage, en épiant toutes les conversations et tous les fichiers transitant par les numéros visés.

Sources : France 24, AFP