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L'Union européenne et les États-Unis veulent travailler ensemble sur le développement de l'intelligence artificielle.

Les deux parties souhaitent pouvoir construire des synergies qui leur permettront de développer des modèles d'intelligence artificielle plus puissants. Pour ce faire, un partage des données pourrait être décidé. Mais pas à n'importe quelle condition.

L'agriculture, la santé, les prévisions climatiques…

L'intelligence artificielle est à la mode. Mais son utilisation va bien au-delà des seules prouesses observées chez un ChatGPT. C'est ce dont sont bien conscients les dirigeants des États-Unis et de l'Union européenne, qui annoncent discuter actuellement d'un accord sur l'IA.

Celui-ci serait d'ampleur, puisqu'il portera sur l'amélioration des techniques d'intelligence artificielle dans de nombreux domaines tels que l'agriculture, la santé, les prévisions climatiques, les réponses d'urgence et la gestion des réseaux électriques.

Les deux géants souhaitent pouvoir partager leurs données, le carburant des algorithmes, et ainsi pouvoir disposer de plus de matière pour alimenter leurs intelligences artificielles. L'objectif sera d'améliorer la vitesse et l'efficacité des services gouvernementaux, mais sans faire bouger les données de chaque entité.

Les données restent à la maison

En effet, le modèle n'est pas celui du Privacy Shield, relancé dernièrement et qui devrait permettre le transfert des données européennes vers les États-Unis. « La magie ici consiste à construire des modèles communs tout en laissant les données là où elles se trouvent », explique ainsi un officiel à Reuters.

« Les données américaines restent aux États-Unis, et les données européennes restent là-bas, mais nous pouvons construire un modèle qui parle aux données européennes et américaines », résume-t-il. De quoi sûrement permettre d'appliquer plus facilement l'accord qui comprendrait moins de questions de confidentialité.

Pour le moment, l'accord ne concerne que les États-Unis et la Commission européenne. Les 27 États de l'UE ne sont pour leur part pas encore parties prenantes. Ils seront, selon la même source, invités à la table dans les prochaines mois.

Source : Reuters