En cause, le fameux Ballot Screen, cette interface exigée par l'instance européenne en 2009, afin de permettre à l'utilisateur le choix du navigateur Web. Microsoft s'était alors exécutée, oubliant cependant d'inclure ce ballot screen dans Windows 7 SP1. Une absence de 17 mois à l'origine d'une nouvelle plainte déposée le 17 juillet dernier pour non-respect des conditions de mise en place de cette interface.
En octobre, la Commission Européenne annonçait la couleur : « l'infraction est là, elle a été présente pendant plus d'un an et c'est évident qu'il nous faut réagir. Ce n'est pas seulement la distorsion de la concurrence pendant cette période qui nous préoccupe, mais c'est très grave de mon point de vue de ne pas appliquer les engagements contraignants qui avaient été inclus dans la décision sur Microsoft. »
De son côté, Microsoft avait un temps invoqué une erreur technique, sans toutefois nier l'absence du Ballot Screen durant cette période. L'amende était donc inéluctable pour Microsoft. Et loin des 1,6 milliard de dollars déjà versés depuis l'ouverture de ce dossier, le montant que s'apprête à réclamer la Commission Européenne au géant de Redmond pourrait donner le vertige. En effet, la sanction pourrait atteindre jusqu'à 10% du chiffre d'affaires du groupe en 2011, qui s'élevait à 69,94 milliards de dollars.