Au mois de décembre, la FTC (Federal Trade Commission), l'organisme américain chargé de réguler le commerce, expliquait que les évolutions rapides dans le domaine de la publicité en ligne nécessitaient la mise en oeuvre d'outils facilitant la gestion de la vie privée pour les internautes.
Les différents éditeurs de navigateurs ont ainsi été sollicités afin de plancher sur le sujet et proposer leur solution respective pour une fonctionnalité baptisée "Do Not Track". Pour l'utilisateur ne souhaitant pas le stockage de ses paramètres au sein d'un cookie, Mozilla propose ainsi d'envoyer une requête HTTP aux sites Internet, à condition bien sûr que ces derniers jouent le jeu. De son côté Google a développé une extension à Chrome tandis que Microsoft parie sur une liste blanche.
Reste que l'industrie publicitaire n'apprécie guère ces efforts et estime qu'à terme les sites ne seront plus en mesure de proposer du contenu personnalisé. « L'Internet est composé de millions de sites web interconnectés, de réseaux et d'ordinateurs, c'est un véritable écosystème bâti sur un flux de différents types de données », déclare dans un communiqué IAB, le cabinet pour la publicité interactive, avant d'ajouter : « la mise en place d'une fonctionnalité Do No Track impliquerait une refonte de l'architecture de l'Internet ».
Ces propos n'ont pas échappé aux groupes de défense des consommateurs et notamment le centre pour la démocratie numérique et le groupe de recherche pour les intérêts publics. En plus d'une option Do Not Track, ces derniers souhaiteraient que toute technologie de pistage soit clairement explicitée aux internautes en donnant à ces derniers la possibilité de rectifier leurs informations personnelles collectées ; une proposition également formulée par l'organisme Privacy Rights Clearinghouse, l'équivalent de la CNIL en France.
Par la suite, la FTC soumettra le projet au congrès des Etats-Unis qui décidera ou non d'adopter une loi dans ce sens.