La Russie et son allié biélorusse ne sont plus en mesure d'importer de processeurs récents en provenance de Taïwan, l'un des plus importants fournisseurs de ce type de composants au monde.
Déjà visées par des sanctions provenant de l'Union Européenne, du Royaume-Uni et des États-Unis, la Russie et la Biélorussie sont maintenant dans le viseur de Taïwan.
La Russie privée de processeurs…
Le ministère des affaires économiques a annoncé une liste de produits et composants qui ne peuvent plus être exportés vers ces deux pays, et les semi-conducteurs sont largement concernés par la mesure.
Les entreprises taïwanaises ne sont plus autorisées à effectuer des livraisons pour les marchés russes et biélorusses de processeurs disposant d'une fréquence d'horloge supérieure à 25 MHz et offrant des performances de plus de 5 Gigaflops.
Les CPU ne peuvent pas non plus intégrer une unité arithmétique et logique plus large que 32 bits, avoir des circuits intégrés avec plus de 144 pins, disposer d'une interface autorisant des vitesses de transfert de plus de 2,5 MB/s ou offrir une vitesse de propagation des signaux inférieure à 0,4 nanoseconde.
Taïwan suit l'alliance occidentale
Autant dire que n'importe quel matériel récent est concerné par la sanction et le hardware qui peut être vendu en Russie et chez son allié est dépassé depuis belle lurette. À titre d'exemple, sachez qu'une PlayStation 2 est trop bien équipée pour pouvoir être expédiée dans les pays sanctionnés selon ces règles.
Taïwan est l'un des principaux fournisseurs de semi-conducteurs au monde et ces sanctions risquent d'accentuer la pression sur le secteur technologique russe et biélorusse. Moscou avait déjà consenti un allègement des normes pour certains domaines afin de lutter contre la pénurie de pièces à disposition et continuer à produire malgré les conditions difficiles.
Intel, NVIDIA et AMD ont déjà arrêté d'exporter vers la Russie depuis des mois, TMSC va donc les rejoindre. Précisons que Taïwan, menacé par la Chine, est un allié des États-Unis, expliquant sans doute cette décision de rejoindre les pays occidentaux et de mettre en place un tel système de sanctions à l'encontre de la Russie.
Source : Digitimes