Conçue par Tomohiro Nishikado, la licence Space Invaders célèbre cette année ses 45 ans. Pour marquer le coup, la société de développement Taito et Google se sont associées pour proposer un nouvel épisode en réalité augmentée.
L'invasion débute dès maintenant pour certains joueurs.
Une licence culte en quête d'un nouveau souffle
Née en 1978, la franchise Space Invaders a réussi bon gré mal gré à traverser les décennies, devenant même l'un des symboles du jeu vidéo dans son ensemble. Tout le monde reconnaît les extraterrestres, que ce soit à cause du jeu ou des petites mosaïques que l'on croise parfois au coin des rues. Pour continuer de faire vivre sa franchise, Taito s'est associée à Google pour donner naissance à Space Invaders: World Defense, un jeu en réalité augmentée. Si vous ignorez de quoi il s'agit, pensez à Pokémon GO, entre autres.
Vous vous promenez dans le monde réel, votre appareil photo capture votre environnement, et l'application utilise ces images pour y insérer des éléments 3D avec lesquels il est possible d'interagir. Dans le cas présent, il s'agira de détruire les hordes d'aliens qui débarquent autour de nous. Pour proposer ce nouveau jeu, qui arrivera partout d'ici la fin de l'été sur les appareils disposant au minimum d'Android 11.0 ou d'iOS 16.0, Taito a fait appel à une technologie assez bluffante de Google baptisée ARCore.
Les données topographiques sont collectées par l'entreprise de Mountain View, puis utilisées par le SDK ARCore. Ce faisant, les modèles 3D intégrés par le jeu peuvent interagir avec l'environnement et, par exemple, faire des immeubles des obstacles. Ces derniers pourront même voir apparaître sur leurs façades des portails desquels sortiront les aliens.
Relancer l'intérêt pour la réalité augmentée
Space Invaders: World Defence sera lancé sur un marché qui peine à percer son plafond de verre. De nombreuses applications ont été proposées par les éditeurs de jeux, et ils sont très peu nombreux à avoir maintenu le cap.
Niantic, qui a développé Pokémon GO en réutilisant son savoir-faire obtenu sur Ingress, a connu plusieurs revers et se repose énormément sur la licence Pokémon pour tenir le coup. Peridot n'a pas convaincu, et les jeux Harry Potter, Transformers et NBA ont fermé ou ne sont tout simplement jamais sortis, contraignant Niantic à licencier.
D'autres studios, comme CD Projekt RED et son The Witcher: Monster Slayer, ont tenté le coup sans forcément plus de succès. Le partenariat de Taito avec Google doit permettre d'éviter les écueils, mais seul l'avenir nous dira si ce pari était le bon pour Space Invaders. En tout cas, les ambitions sont là, avec une partie du jeu utilisant les environnements autour de nous et une autre se déroulant dans un monde numérique, dans lequel on entrera par des portails spéciaux.
Source : Google