Le patron de Reddit, Steve Huffman, s'est offert une nouvelle sortie fracassante ce week-end, en reconnaissant qu'il était impossible de bannir les conversations haineuses présentes sur le site communautaire. Et il a même justifié ses propos.
Ce week-end, Steve Huffman s'est livré à une conversation pour le moins douteuse avec un utilisateur de Reddit, Zachary Swanson. Le célèbre PDG du site communautaire de partage de liens a répondu à son interlocuteur après avoir été questionné sur sa position quant aux discours haineux présents sur ce dernier. Huffman n'a une nouvelle fois pas botté en touche et carrément répondu qu'une interdiction des paroles haineuses serait « impossible à appliquer de manière cohérente ».
Reddit n'est pas « la police de la pensée »
Lors d'une conversation avec un membre de la communauté Reddit Zachary Swansan, Steve Huffman a reconnu qu'une éventuelle interdiction des propos haineux sur le site constituerait un « précédent presque impossible à maintenir ». Ces propos paraissent tout bonnement révoltants, mais correspondent néanmoins à ce qu'il souhaite pour Reddit : assumer jusqu'au bout des ongles sa volonté d'une communauté qui laisse place à la liberté d'expression la plus totale, et qui s'autogère. « Nous ne sommes pas la police de la pensée, a-t-il ajouté pour se justifier. Ce n'est pas le rôle d'une entreprise privée de décider ce que les gens peuvent et ne peuvent pas dire. »La dernière sortie de Huffman sur le sujet remonte au mois d'avril. Elle avait déjà provoqué un tollé lorsque celui-ci avait répondu à l'un de ses utilisateurs que les insultes raciales n'étaient pas contraires aux règles de Reddit. Le développeur de 34 ans avait cependant rapidement tenté d'éteindre l'incendie. On dit bien tenté. Il avait alors indiqué à nos confrères de The Verge que « la meilleure défense contre le racisme et les autres positions répugnantes, à la fois sur Reddit et plus globalement, n'est pas de contrôler ce que les gens peuvent et ne peuvent pas dire avec des règles mais de les désavouer dans une conversation libre. »