Confinée, la ville de Shanghai voit déambuler dans ses rues de nombreux robots, certains à quatre pattes, ou bien des drones autonomes, pour assurer les livraisons, mais pas que.
Depuis le début du mois d'avril, les 25 millions d'habitants de Shanghai, touchés par une vague du variant Omicron, ont été placés en confinement, sans avertissement et pour une durée indéterminée. L'enfermement est mal vécu par de nombreux Shanghaïens et difficile à supporter pour plusieurs services de la ville. D'autant que seules sept personnes sont officiellement mortes à cause du virus ces 24 dernières heures dans la municipalité, et toutes souffraient de maladies préexistantes. La technologie constitue ainsi un sérieux renfort pour tenter d'améliorer le confort de la population, mais aussi pour renforcer la surveillance.
Des robots qui livrent leurs marchandises sans intervention humaine
Parmi les initiatives prises à Shanghai, celle menée par JD.com, premier concurrent chinois d'Alibaba sur le marché du e-commerce, témoigne bien de l'évolution de notre monde et du changement d'époque. L'entreprise a annoncé, il y a quelques jours, avoir déployé une centaine de véhicules autonomes pour assurer des livraisons du dernier kilomètre, sur la base d'essais déjà menés à Pékin et à Shanghai.
Les robots déployés dans la Perle de l'Orient sont utilisés pour livrer des colis aux habitants, aux hôpitaux et à différents services de la ville. Cinquante autres machines autonomes permettent aussi la livraison de repas pour les hôpitaux ainsi que de matériel médical, comme des tests.
Grâce à l'IA et à de multiples capteurs, les robots peuvent détecter, reconnaître et éviter les obstacles. Ils sont également capables de planifier en toute autonomie leur itinéraire vers leurs diverses destinations et de s'y rendre en empruntant des routes publiques, sans aucune interaction humaine.
Le chien-robot joue aussi son rôle dans les rues de Shanghai
Celles et ceux qui doivent réceptionner leurs commandes peuvent se faire assister, à distance, pour faire fonctionner les robots. Ces derniers ont la capacité d'embarquer jusqu'à 200 kilos de marchandise, avec une autonomie de 100 kilomètres par charge complète. À Shanghai, cette flotte de robots autonomes de livraison est assistée de 2 000 coursiers, humains cette fois, qui soutiennent l'approvisionnement local. JD.com revendique être la première entreprise à avoir déployé sur la route un robot autonome de niveau 4, en 2019.
Toujours à Shanghai, on peut aussi croiser des robots (qui ressemblent comme deux gouttes d'eau au chien-robot Spot de Boston Dynamics) sur lesquels on accroche un mégaphone. Ceux-ci diffusent des annonces préventives à la population pour déconseiller aux habitants de déambuler dans les rues, leur recommander de se laver les mains ou les inciter à vérifier leur température. Ces chiens-robots seraient contrôlés à distance par un collectif de résidents volontaires, soucieux de protéger la population, avant le soutien des autorités, qui encouragent ces initiatives.
D'autres habitants ont également aperçu des drones, parfois depuis leur propre balcon pour de curieux tête-à-tête. Les aéronefs, contrôlés par la police pour diffuser des avertissements, des recommandations ou empêcher tout rassemblement, viennent compléter la gamme de la surveillance de masse de la population sur place.
Source : JD.com