Et plutôt que de parler nombre de transistors, prédiction de branchement et fréquences de fonctionnement, Mooly a préféré se concentrer sur les usages. Il faut dire que la nouvelle microarchitecture d'Intel, nom de code Ivy Bridge, est finalement en retard. Du coup, Mooly est revenu sur le succès de la génération Sandy Bridge et sur les 150 millions de processeurs vendus à ce jour avant tout de même de faire quelques démonstrations des capacités graphiques de la future génération Ivy Bridge. C'est ainsi que nous avons eu droit à des démonstrations de rendu physique avec le moteur Havok ou encore à une rapide course sous F1 2011, un titre DirectX 11, car oui le circuit graphique d'Ivy Bridge prend en charge DirectX 11. Quant aux performances graphiques et au gain attendu face à Ivy Bridge, Mooly nous a invité à la patience pour connaître le gain exact.
Au-delà de la technique, Intel rappelle son intention de faire des ultrabooks une nouvelle évolution de l'informatique mobile, rien de moins. A cet effet, Intel avait initié un fond d'investissement de 300 millions de dollars, annoncé à l'occasion du dernier Computex. Et parmi les concepts d'ultrabooks de demain, le fondeur a fait le démonstration de plusieurs prototypes pour le moins intéressant. On pouvait ainsi apercevoir un ultrabook avec écran tactile multipoints fonctionnant sous Windows 7 ainsi que son cousin sous Windows 8. Pas sûr toutefois que cet usage ; tendre le bras sur son écran pour faire défiler les pages Web soit le modèle le plus confortable sans parler des éternels problèmes de traces de doigt. Plus intéressant peut être la démonstration d'un ultrabook avec reconnaissance des gestes, à la manière du Kinect de Microsoft. Reste qu'ici la reconnaissance gestuelle est pour le moment réservée aux jeux. Et de présenter un ultrabook avec gyroscope intégré. Sans oublier le concept d'ultrabook flip qui se présente sous la forme d'une tablette tactile ou se déplie pour laisser apparaître un clavier.
Un ultrabook qui se transforme au choix en tablette ou en ordinateur portable avec clavier
Intel a également fait la démonstration du concept Nikiski déjà aperçu à l'IDF ou au Computex. Sauf que cette fois la démonstration est fonctionnelle. Il s'agit d'un ultrabook muni d'un touchpad tactile multipoints transparent occupant toutes la surface habituellement dévolue au repos de vos poignets. Et oui la zone tactile reconnait évidemment vos poignets : ceux-ci n'activeront donc pas le pointeur. Mais l'intérêt de ce touchpad transparent est qu'une fois le notebook refermé, une partie de l'écran reste visible et contrôlable par l'arrière de l'ultrabook via la zone tactile.
Cela permet de consulter ses emails, ses rendez-vous ou même de suivre un flux RSS ou Twitter. Cela ne vous rappelle rien ? On se souvient d'une certaine fonctionnalité Sideshow de Windows Vista. Sauf qu'ici la zone d'affichage est bien plus généreuse alors que les interactions sont plus nombreuses. Il est à noter que la démonstration effectuée par Intel montrait une interface Metro vraisemblablement issue de Windows 8 avec une navigation s'effectuant par le biais de tuiles. Pour l'heure, on ne sait pas quel fabricant commercialisera le concept Nikiski.
Nikiski à l'oeuvre avec une interface inspirée de Metro
On l'aura compris, faut de pouvoir annoncer l'arrivée d'Ivy Bridge, Intel aura préféré faire un état de l'union autour de cette nouvelle catégorie d'ordinateurs portables, les ultrabooks. Reste que si les ultrabooks sont indubitablement promis à un bel avenir, il est inquiétant de n'avoir aucune nouvelle sur le front du x86 dans les terminaux mobiles les plus vendus, à tout hasard les smartphones. Peut être faudra-t'il attendre demain et le keynote de Paul Otellini ?