Le marché du PC s'enrichira bientôt d'un nouveau kiosque de téléchargement de logiciels : le Windows Store, dont Microsoft espère bien qu'il sera rapidement utilisé par des centaines de millions d'internautes. Pour remporter son pari, l'éditeur a toutefois besoin de remporter l'adhésion des développeurs et d'amener ces derniers à y publier leurs créations. Les premières sessions techniques de la conférence Build étaient d'ailleurs tout entières tournées vers cet objectif. « Certains d'entre vous vont faire des millions de dollars », lançait ainsi mardi Jensen Harris, Program manager au sein de la division Windows, face à un parterre de quelque 5 000 professionnels du logiciel.
Il convient de préciser rapidement que le Windows Store accueillera indifféremment des « apps » pensées pour l'interface Metro et des logiciels traditionnels, pensés pour le Bureau. Les incontournables de l'univers Windows que sont la suite Office ou des produits spécialisés tels que ceux d'Adobe pourront donc être distribués au sein du Windows Store. Il est d'ailleurs question que certaines applications ne soient pas hébergées directement au sein du Store : un lien renverrait alors vers le site de l'éditeur.
Accueil du futur Windows Store
C'est tout de même bien vers Metro que penchent pour l'instant les aspirations de Microsoft, tout entier consacré à la promotion et à la justification du choix de cette nouvelle expérience utilisateur, censée enrichir le système d'une nouvelle dimension sans pour autant le priver de ses fondamentaux.
Pour faciliter le déploiement des applications Metro vers le Windows Store, l'éditeur a comme nous l'évoquions hier (voir Windows 8 : nouveau modèle de développement pour les applis Metro intégré à la future version de Visual Studio un module de soumission automatique, qui permet depuis le logiciel d'envoyer son produit fini vers ses serveurs. Aujourd'hui, il a détaillé plus avant la suite du processus.
Vraisemblablement conscient des reproches formulés à l'encontre de l'un de ses concurrents (Apple, pour ne pas le nommer ?), Microsoft promet un processus de validation transparent, au sein duquel l'utilisateur sera informé du déroulé des différentes étapes. L'ensemble n'est pas censé durer plus de 24 heures.
Étapes de la validation
La validation débute par une étape de chargement (1h), suivie des tests liés à la sécurité (3h). Arrivent ensuite l'étape de conformité technique (6h), l'analyse des contenus (6h), puis la signature de l'application et la préparation à sa publication (2h), suivies de la parution proprement dite.
Pour faciliter la tâche aux développeurs, Microsoft a par ailleurs choisi de déporter côté serveur toutes les opérations liées à la licence de distribution, au prix, mais également à la mise en place d'une version d'essai, ce qui signifie qu'aucun code spécifique ne sera nécessaire pour que, par exemple, un produit ne fonctionne gratuitement que pendant un laps de temps donné.
Gestion des options de publication et de tarification
Reste une inconnue : le modèle économique envisagé par Microsoft. Choisira-t-il de ne pas ponctionner les ventes, pour attirer le plus grand nombre, ou au contraire de faire de son Store une nouvelle source de revenus, en prélevant un pourcentage sur les recettes générées ?