L'étude Interphone menée par Centre international de recherche sur le cancer et publiée par la revue International Journal of Epidemiology délivre ses premières conclusions dans un communiqué. Les risques de gliome sont de 40 % supérieur et un risque de méningiome (tumeurs du cerveau) de 15 % supérieur pour les personnes déclarant une utilisation fréquente. Pour autant, le laboratoire précise que « les biais et les erreurs limitent la force des conclusions et empêchent d'établir une interprétation causale ».
Cette étude menée par interrogatoires a tout de même réuni 2.708 cas de gliome et 2.409 cas de méningiome. Les résultats ont alors été ajoutés à d'autres études de cas-témoins. Pour autant, les personnes testées n'étaient pas des utilisateurs intensifs du téléphone portable. Les plus gros utilisateurs (10% du total) l'utilisaient en moyenne une demi-heure par jour alors que le temps moyen d'utilisation était de à 2h30 par mois.
En conclusion, l'étude Interphone financée par la Mobile Manufacturers Forum, la GSM Association et la Commission européenne, note l'absence de risques sur 10 ans. Néanmoins, il faut préciser que depuis 2000, l'usage du portable s'est intensifié même sur des populations plus jeunes.
Conscients de ce manque, les chercheurs précisent qu'« en raison de préoccupations liées à l'augmentation rapide de l'utilisation du téléphone portable chez les jeunes, qui n'étaient pas couverts par Interphone, un nouveau projet, baptisé MobiKids, financé par l'Union européenne sera initié pour étudier le risque de tumeurs cérébrales lié à l'utilisation du téléphone portable dans l'enfance et l'adolescence ». Résultats de l'étude dans 10 ans ?