Le fabricant Sony Ericsson annonce vouloir se rapprocher davantage des développeurs indépendants et rappelle son soutien au projet FreeXperia.
Les adeptes de smartphones, qu'il s'agissent d'utilisateurs de Windows Mobile ou d'Android, développent ou installent des ROM personnalisées. Ces dernières offrent généralement quelques légères modifications du système usine et permettent par exemple de retirer les applications tierces pré-installées, d'ôter les travaux intermédiaires de l'opérateur mobile ou de bénéficier plus rapidement de certaines mises à jour.
Ces dernières années, de nombreuses ROM ont été mises au point par des développeurs indépendants pour le système Android, notamment pour permettre aux utilisateurs de bénéficier plus rapidement des dernières versions du système de Google spécialement optimisées pour les terminaux des fabricants. Karl-Johan Dahlström, responsable des relations avec la communauté de développement, explique sur le blog officiel de Sony Ericsson : « nous savons qu'il y a beaucoup de développeurs indépendants qui mettent au point leurs ROM personnalisées ou modifient le kernel ». Il ajoute que la société porte un intérêt tout particulier à ces derniers « même si Sony Ericsson ne supporte pas les activités de ces développeurs, nous sommes conscients que cela fait partie de l'écosystème d'Android ».
Pour cette raison Sony Ericsson a donc apporté son soutien à un groupe baptisé FreeXperia pour la création de ROM basées sur les travaux de CyanogenMod et embarquées au sein du Xperia Play et Xperia Arc. Outre un enrichissement des connaissances techniques, cette initiative a permis au constructeur d'expliquer les raisons de quelques technologies propriétaires mais également de comprendre les limites de certaines d'entre elles. Ainsi par exemple les interfaces de programmation de l'appareil-photo ont été ré-écrites et une nouvelle bibliothèque devraient prochainement être mise à disposition.
Sony Ericsson reste toutefois modéré et rappelle que l'installation d'une ROM personnalisée peut le cas échéant annuler la garantie du smartphone. Aussi, la société n'encourage pas les utilisateurs peu technophiles à débloquer le bootloader (l'amorce du système) de leur terminal.