L'autre Nexus de la journée, c'est le 6P qui viendra suppléer le Nexus 6 de Motorola (au début les deux seront vendus simultanément). Malgré le choix de Huawei, un constructeur différent - et nouveau pour Google - des ressemblances existent entre le 5X et le 6P : les doubles haut-parleurs en façade, la protubérance photographique (et l'appareil photo Sony), l'USB Type-C, le capteur biométrique (géré par Nexus Imprint) situé dans le dos et bien sûr, Android 6.0, dit Marshmallow.
Mais ce Huawei se démarque tout de même nettement, d'abord par sa taille (159,4 x 78,3 x 6,6 mm pour 178 g), elle-même liée à l'écran AMOLED de 5,7 pouces QHD (2 560 x 1 440 pixels, soit 518 ppp). Huawei utilise ici la protection maximale de Gorilla Glass, numéro 4. Notez que les dimensions sont assez proches de celles du Nexus 6, ce dernier étant tout de même 5 mm plus large et 3,5 mm plus épais mais avec un écran de 6 pouces.
Côté finition, Google vante son premier Nexus doté d'une coque unibody en métal, avec bordures taillées au diamant. Il est vrai que l'allure est soignée, en dépit de l'étrange bandeau noir en relief au dos, qui accueille l'appareil photo et les différents modules radio (eh oui, avec une coque en métal, les ondes passent mal...). Le Nexus 6P sera proposé en trois coloris (Frost White, Aluminium et Graphite). Huawei a également veillé à l'intégration de l'écran, qui occupe aux dires de Google 74 % de la façade.
Pour ce qui est de la partie photo, il semblerait que Huawei et LG se soient mis d'accord sur le capteur photo, ici également un Sony de 12,3 mégapixels et doté de photodiodes de 1,55 µ, avec ouverture à F:2,0, flash double teinte, autofocus via laser infra-rouge et capture vidéo en 4K. Et là non plus, pas de stabilisation optique... Mais ce capteur semble aujourd'hui sur le papier être ce qu'il se fait de mieux, nous avons hâte de vérifier cela. En façade, la caméra gagne quelques pixels - 8 MPix versus 5 MPix - par rapport au Nexus 5X.
Au coeur du smartphone, Huawei a opté pour le même SoC que celui du OnePlus 2 : un Snapdragon 810 dans sa version v2.1 légèrement sous-cadencée pour moins chauffer. Un choix qui va prêter le flanc à la critique même si le OnePlus 2 donne plutôt satisfaction. Ce SoC est accompagné de 3 Go de RAM, comme sur le Nexus 6 de Motorola. Il sera décliné en 32, 64 ou 128 Go, capacités non extensibles (comme d'habitude sur les Nexus). Pour la batterie, pas de chichi ici, Huawei a intégré une source de 3 450 mAh, avec Fast Charging (mais pas de recharge par induction).
Le Nexus 6P dispose lui aussi de Wi-Fi ac, Bluetooth 4.2, NFC et du nouveau Sensor Hub qui centralise et interprète toutes les données de mouvements. Mais à l'instar de son petit frère 5X, il fait l'impasse sur la recharge sans fil.
Les prix européens sont désormais connus : ils ont été fixés, comme pour le Nexus 6 en son temps, à 649 euros pour la version 32 Go, 699 euros en 64 Go, et 799 euros pour le 128 Go, sur le Google Play Store. Un positionnement tarifaire élevé qui n'avait pas réussi au Nexus 6 à l'époque, et qui risque bien, là aussi, de faire déchanter les adeptes des Android Stock de grande taille. D'autant que la différence entre le prix US et celui français est spectaculaire : en dollars, la version 128 Go est au prix euros du 32 Go chez nous... Comme pour le Nexus 5X, il faudra de toute manière patienter, puisque les précommandes sont réservées pour l'heure aux USA, à la Grande-Bretagne, à l'Irlande et au Japon.
