Le constructeur chinois, fort du succès des récents Mate 8 ou Honor 5X, revient donc à un format plus classique avec un P9 aux dimensions assez similaires à son prédécesseur, tout en revendiquant une finesse supérieure, y compris au Galaxy S7 ou à l'iPhone 6s, sans appareil photo qui dépasse. L'écran est toujours Full HD, et sur cette diagonale comme sur ses phablettes. Le P9 Plus s'approche davantage de ses concurrents directs, l'iPhone 6s Plus et Galaxy S7 Edge, avec un écran 5,5 pouces, loin du format démesuré de son prédécesseur, le P8 Max. Étrangement, le P9 Plus intègre un écran AMOLED alors que celui du P9 est une dalle LCD.
Toujours métallique, le design du Huawei P9 s'arrondit un peu, empruntant certaines lignes du Nexus 6P. Les deux smartphones sont disponibles en six couleurs différentes, dont une version en céramique blanche.
Les regards se posent naturellement sur son double appareil photo, une fonctionnalité que le constructeur avait déjà expérimentée sur le Honor 6 Plus. On a vu plus récemment LG s'y essayer avec son nouveau G5.
Défini comme « le premier pas d'une collaboration à long terme dans le domaine de la photographie mobile » entre Huawei et Leica, la partie photo du P9 se base donc sur deux capteurs 12 Mégapixels mais, tandis que le premier est un capteur RGB Sony IMX286, aux photosites de 1,25 microns, le second est monochrome. Dans quel but ? Améliorer le contraste et la quantité de lumière absorbée ; 90% de plus que sur un Galaxy S7, et 270% de plus qu'un iPhone 6s. Comme chez LG, les deux smartphones bénéficient d'un autofocus laser.
La couche photo s'enrichit d'un mode professionnel permettant d'interagir avec les paramètres de manière détaillée, jusqu'ici absent de la surcouche de Huawei, hormis sur le Mate 8. Dans un registre plus cosmétique, Huawei se targue au passage d'intégrer les polices et le son du déclencheur Leica.
À l'intérieur du P9, on trouve un processeur HiSilicon Kirin 955, une version améliorée du Kirin 950 qui équipait le Mate 8, gravée en 16 nm. Après plusieurs processeurs aux performances graphiques en retrait, le Kirin 950 était le premier à vraiment mettre la barre à un niveau comparable à la concurrence sur ce point. La partie graphique du 955 est elle aussi basée sur un Mali T880, le même qui équipe le Mate 8, et le Galaxy S7 (dans sa version MP12). Le P9 intègre 3 Go de mémoire vive, et 32 Go de stockage interne, extensible via une carte Micro SD. Une version 64 Go est prévue, mais visiblement pas pour le marché européen.
Le Huawei P9 intègre une batterie de 3 000 mAh, contre 3 400 mAh pour le P9 Plus, qui fait également passer la mémoire vive à 4 Go et le stockage interne à 64 Go. Huawei annonce 1,15 jour d'usage « intensif », et une recharge rapide via un connecteur USB-C. Dix minutes de charge permettent d'obtenir cinq heures de conversation.
Alors que Huawei nous avait vanté l'absence de capteur d'empreinte du P8 comme une feature, le P9 suit naturellement la tendance amorcée, depuis, par le constructeur, en adpotant un capteur situé au dos, dont la sécurité est « de niveau 4 ».
Enfin, le P9 Plus signe le retour de l'écran à détection de pression sur un smartphone Huawei. Cette fois ci appelée Press Touch, la fonctionnalité semble similaire au 3D Touch de l'iPhone 6s.
Le Huawei P9 sera disponible à partir du 29 avril au prix de 549 euros en version 32 Go. Le P9 Plus suivra le 1er juin à 699 euros en version 64 Go.
