Avant de rentrer dans le vif du sujet, il me faut planter le décor. D'abord avec ce petit rappel du contexte : les ventes d'appareils compacts s'érodent au profit des smartphones, pour tout ce qui est photo du quotidien et souvenirs. Des constructeurs ont tenté de proposer des hybrides (Nikon S800c ou Samsung Galaxy Camera) mais sans convaincre. Malgré une connectivité avancée, il fallait toujours disposer d'un smartphone dans l'autre poche, pour assurer ses communications, voire le partage de données. Et la qualité d'image n'était pas suffisante pour légitimer l'engin.
Bref, la mayonnaise n'a pas pris mais l'intérêt demeure. Et je corresponds plutôt bien à la cible potentielle que vise Samsung aujourd'hui. Passionné de photographie, qui pratique du reflex mais aussi l'instantanée sur smarpthone, j'ai un iPhone 4 en fin de vie. N'étant pas emballé par le dernier terminal qu'Apple propose aujourd'hui, et étant très familier avec l'écosystème de Google, le passage sur Android m'enthousiasme plus qu'autre chose. Au moins ça changera un peu ! Ainsi, le S4 Zoom qui résulte de la fusion d'un compact à zoom 10X et d'un petit Galaxy S4, titille sérieusement ma curiosité.
Jour 0, découverte et préparatifs :
Appareil reçu le 11/07, je triche sur le titre de l'article puisque je m'apprête donc à passer un peu plus d'une semaine avec le S4 Zoom. Premières impressions : je suis déçu par la taille du smartphone, qui semblait plus fin sur les visuels de Samsung. Et autant je n'ai rien contre le blanc, autant je trouve l'aspect nacré avec effet quadrillage très « cheap »... Mais bon, le produit semble bien fini donc toute considération esthétique mise à part, je me dis que l'acheteur, potentiellement moi, en aura pour son argent (environ 449 €, sans compter l'offre de remboursement de 50 € jusqu'au 3 août).
S4 Zoom tenu comme un smartphone, mes doigts trouvent leur place instinctivement sur le dos de l'appareil. L'objectif s'intercale naturellement entre le majeur et l'index, l'annulaire et l'auriculaire viennent se poser sur la poignée. La prise en main est plus ergonomique qu'il n'y paraît, mais il faut tout de même se fader les 208 g de l'appareil, un poids conséquent en usage téléphone qui fatigue vite le poignet (pendant un appel, pour du surf, etc.).
Etape cruciale s'il en est, je procède d'emblée au paramétrage du terminal puisque je m'apprête sciemment à passer une semaine sans mon iPhone : récupération des contacts (export depuis iCloud), paramétrage des comptes email, installation des applications de base (Facebook, Twitter, Spotify, Angry Birds, un accordeur de guitare au cas où...). La transition à l'ère du cloud, où sont stockées mes données personnelles en grande partie, est assez simple (au-delà des incompatibilités inter-OS, bien ancrées).
Histoire de me sentir à l'aise avec ce nouvel appareil, je personnalise vite fait sonneries et autres babioles de ce goût là et je me prévois aussi OneNote pour saisir mes impressions au fil des jours en hors ligne. Eh oui, je ne sais pas si je vais avoir facilement accès à Internet où je me rends. Mais je veux pouvoir synchroniser de temps en temps, on ne sait jamais. Fin des préparatifs : insérer une microSDHC UHS-1 Lexar 600X de 32 Go dans l'appareil. Soit dit en passant, la trappe en plastique m'a l'air fragile.
Je peux désormais mettre l'appareil dans ma poche. Enfin... j'essaye. La poignée glisse bien, la bague crantée de l'objectif nettement moins : elle accroche à chaque entrée sortie d'appareil, et dessine un cercle qui ne passe pas inaperçu sur le haut de la cuisse. Demain je mettrais un bermuda plus ample... et une bonne ceinture. Cela dit, les formes arrondies du dos s'entendent mieux avec l'étoffe que les arrêtes saillantes de l'iPhone 4, qui m'a déjà décapé quelques jean's. Allez, suite plus tard, je ne suis pas encore en vacances et j'ai du pain sur la planche pour boucler ma semaine à Lyon.
Au moment où je sors le téléphone de ma poche pour le mettre sur le bureau, un dilemme improbable se révèle : je ne sais pas comment je dois le poser. Ecran vers le haut, j'ai l'impression que le smartphone est sur un présentoir, bancal puisque l'objectif est plus épais que la poignée. Hum... pas terrible. Et de l'autre côté ? L'appareil est bien à plat évidemment, mais son écran est caché (donc pas d'heure, de notifications, etc.). Reste la tranche. L'appareil tient, sous réserve de disposer d'une surface bien plane et avec un minimum de minutie. Autrement dit, oui mais non. La posture offre cependant une inclinaison d'écran favorable pour regarder des vidéos, par exemple. J'émets par ailleurs quelques réserves sur la pertinence de la vitre qui protège le volet d'objectif, qui protège lui-même l'objectif. Et si elle venait à se rayer ? Surtout qu'elle est à fleur de barillet...
Jour 1, le contre-coup :
Il est 7h, je me réveille. Mes yeux se posent sur le S4 Zoom, tout me revient : j'ai laissé mon iPhone au placard pour passer une semaine en compagnie de ce... et d'ailleurs le S4 Zoom est plutôt un smartphone avec une façade de compact ou un compact avec un dos de smartphone ? La question me paraît impossible à trancher. Un APN qui aurait copulé avec un smartphone (ou l'inverse), et aurait eu ce rejeton, métisse de technologies. Une sorte de convergence mais façon sandwich. Un smart-photo-phone. J'enfile un bermuda de circonstance (c'est-à-dire plus large) et je file à la rédac'. On est vendredi, j'ai encore un jour à tirer avant de prendre le large outre-manche, donc je mets le S4 Zoom de côté pour l'heure. Enfin presque... Je dois faire ma vidéo de présentation de la couche photo avec Polo tant qu'il est disponible. La journée passe, je ne peux m'empêcher de penser que l'hybride a intérêt à assurer en matière de photos car j'ai décidé de contextualiser cette convergence au maximum, en ne prenant ni appareil photo, ni smartphone de secours. Et j'aimerais bien ne pas rapporter des photos moches ou floues. Ou pire encore, moches ET floues.
Jour 2, le départ :
Je me fais à Android, plus difficilement au gabarit du S4 Zoom. Je me dis que Samsung aurait pu envisager un zoom moins ample pour tenter de gagner de la place : 5X ? Même 3X ça serait déjà pas mal pour un smartphone. Et la bague de zoom semble ne servir qu'au zoom dans la couche photo, tandis qu'elle fait office de sélecteur de modes partout ailleurs, sorte de raccourci pour démarrer l'APN directement sur le mode voulu. Un paramétrage personnalisé du fonctionnement de la bague aurait été sympa. Du coup, je me demande si une manette de zoom n'aurait pas été plus judicieuse.
Pendant une des nombreuses phases d'attente aéroportuaire qui rythment le parcours du voyageur, j'ai l'occasion de faire ma première photo sur le vif, où il faut dégainer rapidement. La sortie de veille du smartphone est un peu longue, le passage en mode APN également. Du moins quand on maintient le déclencheur pressé, parce que si on passe par l'icône « appareil photo » de la page d'accueil, le S4 Zoom se met en branle avec davantage de promptitude. Je réussis tout de même à peu près ma photo (ci-contre, un sujet où le répit n'existe pas), l'autofocus ayant du répondant.
Encore sur le sol français, je déplore un premier bug de l'appareil : l'affichage se fige sur l'écran de déverrouillage, finit par me demander mon code PIN que je suis dans l'incapacité de saisir puisque le tactile ne répond plus ou très mal. Trop mal, et il m'est donc impossible de redémarrer le téléphone sans ôter la batterie. Un tracas fâcheux qui me fait avoir quelques sueurs froides pour la suite du séjour (j'avais bien besoin de ça juste avant de prendre l'avion...).
Ce n'est pas de la déformation en barillet, juste la Terre qui est bien ronde.
En fin de journée, après trois plantages similaires (la liste s'allongera par la suite), je m'aperçois que la batterie de 2 330 mAh semble ne pas trop tenir : parti à 100% le samedi matin 8 h, il ne me reste plus que 19% à 22h. Bonne surprise en revanche, j'avais loué une Opel Corsa, je me retrouve avec une Audi A1 TFSI et 185 ch sous la pédale (pour le même prix, cela va de soi) !
Jour 3, fonctionnement de la bague et écran :
Je découvre par hasard, un du genre qui fait bien les choses, la fonction d'envoi de photo pendant un appel. Celle-ci s'ajoute en effet au sélecteur habituel de modes qui apparaît en temps normal quand on tourne la bague d'objectif ailleurs que dans la couche photo de l'appareil. En cours de communication, le S4 Zoom peut alors prendre une photo pour l'envoyer au destinataire par MMS dès que la conversation est terminée. Pas bête ! Cette bague sert également de zoom d'affichage dans certaines pages du navigateur Chrome. Mais je persiste à trouver dommage que Samsung ne permette pas la personnalisation de cette bague pour d'autres usages (volume, scroll, raccourcis, etc.).
Autre découverte, moins positive celle-là : les multiples redémarrages du S4 Zoom ont déréglé le stockage de l'APN, repassé sur la mémoire du téléphone. Et bien sûr, je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite. J'ai donc une bonne cinquantaine de photos à déplacer. J'en conviens, il y a pire comme problème : il fait grand beau (même en Angleterre, oui) et j'ai un jardin anglais atypique comme sujet : great !
Je m'aperçois qu'en mode P, quand on ne presse le déclencheur qu'à mi-course et qu'on tourne la bague, ça ajuste la mise au point en effectuant un grossissement de l'affichage. Fin et pertinent ! A ce stade, je ne sais pas à quoi ressemblent de près mes photos mais la prise de vue semble efficace et sur l'écran du smartphone (Super Amoled de 4,3 pouces en 960 x 540 pixels), ça rend bien. Comment qualifier cet écran d'ailleurs ? Trois choses me frappent : la colorimétrie verdâtre coutumière des Amoled et Super Amoled Samsung, la résolution moins fine que sur mon iPhone 4 (256 ppp contre 326 ppp, le texte apparaît moins net) mais la très bonne visibilité en toutes circonstances, malgré la brillance de la dalle.
Je m'habitue à la taille du joujou, qui reste toujours beaucoup plus petit que mes iPhone 4 et Fujifilm X100 combinés : en voyage c'est fort pratique. Et de plus en plus à Android ! Quelques lags à déplorer ici et là, mais bien moins que sur mon iPhone 4 sous iOS 6, donc tout va bien.
Le soir, je tente quelques photos dans un autre jardin, plus typique mais tout aussi charmant. La macro donne de beaux résultats, aidée par l'ajustement de mise au point manuelle évoquée plus haut.
Quelques macros
En revanche question sensibilité, il faut prendre la main sur le réglage des ISO parce qu'en automatique, le S4 Zoom ne dépasse pas les 400 ISO (alors qu'il monte à 3200 ISO). Et ce n'est pas totalement un hasard, puisqu'au-delà le S4 Zoom peine, voire patauge à 1600 et 3200 ISO. Pour un smartphone, ça reste très correct mais pour un APN, on trouve clairement mieux. Le S4 Zoom n'est pas fait pour les oiseaux de nuit. Quid du mode nuit justement ? Impossible de savoir à quelle sensibilité je shoote puisque l'appareil opère un assemblage de vues et évince donc bon nombre de données Exif. Les résultats sont plus lumineux, très lissés mais propres, donc exploitables sans post-traitement dans des dimensions raisonnables.
A gauche, une photo à 1 600 ISO, à droite la même photo en mode nuit
Jour 4, autonomie et limites :
C'est le matin, encore une belle journée qui s'annonce. Je regarde où en est la batterie : 17% alors que l'appareil était à bloc hier à 11h. J'ai coupé la data, passé un seul coup de fil mais je me suis souvent connecté au Wi-Fi la veille. Et j'ai shooté 165 photos, tout de même. Probablement aussi que l'itinérance pompe davantage d'énergie, surtout dans le coin un peu paumé où je me trouve. Il me semble par ailleurs que la recharge est lente, plus qu'avec l'iPhone 4 en tout cas.
Indéniablement plus performant qu'un APN de smartphone (dont évidemment celui de l'iPhone 4 qui commence à dater), je me demande ce qu'il manque au S4 Zoom par rapport à un compact normal. Parmi les lacunes les plus évidentes que je peux lister, je ne vois que la limitation à deux ouvertures de diaphragme (ce qui n'est pas très grave sur ce type d'appareil), l'absence de mode priorité (A ou S) et l'impossibilité de faire une mesure de lumière en tapotant l'écran à l'endroit voulu. Le S4 Zoom propose trois modes de mesure, pondérée, centrale et spot, mais pas d'AE Lock indépendant de la mise au point. Pour prendre la main sur l'exposition en mode P, il faut user de la correction d'exposition. Ou passer en tout manuel. Deux options qui ne sont ni l'une ni l'autre très commodes : les molettes virtuelles à l'écran prennent trop de place (elles empiètent sur le rectangle central), et le ruban supérieur appelant les réglages d'exposition est trop petit et mal placé. C'est en point and shoot que le S4 Zoom reste le plus agréable à utiliser. Mon sujet de la journée : le village de Bottesford, qui me rappelle de plus en plus le village de Sandford où est muté Nicholas Angel dans le film Hot Fuzz.
Jour 5, HDR et flash :
On décide d'un commun accord avec la maman de laisser la petiote aux grands-parents pour aller faire un tour à Nottingham. Tout le monde y trouve son compte, moi en premier parce que je vais enfin pouvoir m'amuser avec les 185 ch de l'A1. Mais avant cela, nous arpentons les allées végétales du car boot sale local, sorte de puces où les stands sont des coffres de voitures.
La lumière intense du beau temps qui nous gâte décidément crée des contrastes qui me font confirmer le point soulevé précédemment : le contrôle de l'expo n'est pas pratique. Par contre, ce sont les conditions idéales pour tester la HDR. Chez Samsung, elle s'appelle « Ton riche ». Deux vues fusionnées, un rehaussement de la saturation et voilà une photo à la dynamique accrue sans que la colorimétrie ne soit délavée. Ca fonctionne bien, sauf quand il y a du mouvement dans la scène. Un simple badaud et les contours se dédoublent. Heureusement, Samsung a eu la sagesse de conserver la vue normale et la HDR.
Le car boot sale, sans et avec HDR : les personnes au premier plan sont dédoublées en HDR
L'autre possibilité, c'est de passer par l'icône des réglages photo, d'aller dans la section prise de vue et d'activer le contraste intelligent. Là, l'appareil ne prend qu'une vue mais le résultat est un peu... violent. Disons pas naturel. Et la fonction est tout sauf facilement accessible.
Aujourd'hui, j'ai pris un certain nombre de vues en contre-jour et j'ai bien l'impression en les regardant sur le smartphone qu'il y a de l'aberration dans l'air. A voir ce que ça donnera sur écran d'ordinateur.
Exemple d'aberrations chromatiques sur un sujet en contre jour
De retour à Bottesford, un apéro familial bien mérité s'organise et s'éternise. Il commence à faire nuit (plus tôt en Angleterre qu'en France mais tout de même). Alors que je me suis improvisé DJ en streamant de la musique depuis le smartphone en Bluetooth sur une petite enceinte nomade, je dégaine le S4 Zoom pour prendre quelques photos au flash, pas encore testé. Le genre de photo que vous ne verrez pas, pour des raisons de bienséance. Et de toute façon non exploitable puisque l'éclair crame complètement le premier plan. C'est alors que l'imprévisible se produit : le flash coupe la musique ! Intéressant. Je méditerai sur la question en me couchant...
Jour 6, problème de chauffe et rendu vidéo :
Les grands-parents ravis de la journée écoulée à papy-et-mamy-sitter, nous réitérons la garde en poussant cette fois nos ambitions plus loin, au bord de la mer du Nord à Skegness (2h de route). Constat implacable : le S4 n'aime pas le sable. Malgré un soin particulier pour éviter toute confrontation avec le moindre grain, le barillet se met à croustiller rapidement. Une sensation très désagréable qui rappelle les gâteaux secs sur lesquels crois marcher le petit guide d'Indiana Jones dans le Temple Maudit.
Sans transition, je me rends aussi compte que le chargement de la galerie photo est toujours bien lent malgré la carte de compétition dont j'ai doté le S4 Zoom. A la faveur d'un temps calme sans inspiration photographique, je lance Angry Birds Star Wars. Que du bonheur mais le S4 Zoom chauffe sacrément ! Ca y est, le beau-frère se décide à se baigner dans une eau qui ne doit pas dépasser les 18 degrés, j'ai un sujet vidéo. Le rendu, que j'ai pu observer par ailleurs à maintes reprises en filmant ma fille, et particulièrement bon. Quelques sauts de mise au point sur les phases de zoom mais une image fluide et assez bien stabilisée. Le bruit du zoom est perceptible mais faible.
Jour 7, AF et stabilisation :
Départ en famille cette fois pour Grantham, la « grande » ville voisine. R.A.S. En faisant des photos au téléobjectif, je constate que l'AF est vif et surtout la latence faible. Un bon point ! La stabilisation fonctionne également bien. Les outils d'édition fournis en standard (surcouche Samsung) me permettent de raccourcir une vidéo de la petite pour l'envoyer à ses autres grand-parents côté français. Ils se la passeront en boucle. La journée se passe sans encombre, avant que ne se produise en fin d'après-midi le cinquième plantage du S4 Zoom. Rebelote : l'écran se fige, il faut sortir la batterie pour réanimer l'appareil. Cette fois mes réglages ne seront pas perdus.
Jour 8, modes chrono et pano :
Dernière journée en petit comité a Bottesford avant de partir demain aux aurores pour la France. Aujourd'hui, j'ai apprécié le fait de pouvoir télécharger un fichier .exe (des pilotes de carte Wi-Fi) pour réparer le portable de tante Claire (qui ne voulait pas se connecter en Ethernet). Je connaissais le côté couteau suisse d'Android, là j'ai pu l'expérimenter sur un cas concret.
Dans le courant de la journée, je tente quelques cabrioles devant l'appareil posé en chronophotographie et actionné avec retardateur. Mais en vain ou presque, pour utiliser correctement ce mode, mieux vaut être aux manettes. Et de toute façon, le fichier final ne dépasse pas les 960 x 540 pixels : plus un gadget qu'autre chose.
La prise de vue panoramique, dont la taille dépend du soin apporté à la prise de vue (souvent un peu plus de 2 000 x 900 pixels à la verticale), se montre nettement plus utile, même si inférieure à ce que produisent des compacts comme les HX50V ou F900 EXR.
Jour 9, le retour en France :
On our way back home. Je teste le mode gomme dans l'aéroport. Ca fonctionne plutôt bien, à condition qu'au moins une vue sur les cinq prises soit dégagée, c'est-à-dire avec le/les sujets, le cadre mais pas de passage inopiné de voyageurs. Que l'appareil détecte ou pas des sujets en mouvements à gommer, il propose en fin de processus d'enregistrer la photo.
Arrivé en France, le S4 Zoom refait encore des siennes, en lançant par exemple de la musique cherchée sur mon Google Play à fond, depuis ma poche. La sensibilité du tactile et du bouton de déverrouillage est un souci, les bugs de l'implémentation d'Android sauce Samsung en sont un autre. Globalement, les manipulations de poche sont monnaie courante, il faut impérativement paramétrer un modèle de déverrouillage.
Conclusion :
Mon périple est terminé, je rentre au travail et récupère mon iPhone 4. Quel choc ! Ce n'est pas qu'on puisse réellement s'habituer à la taille du S4 Zoom, mais on apprend à faire avec. Aussi, le retour à un gabarit normal de smartphone donne le sentiment troublant de tenir un modèle réduit. En revanche, l'écran 3,5 pouces me semble bien étroit.
Premier point avant de refermer ce récit : que valent les images prises avec le S4 Zoom, vues sur un écran calibré ? Pas de mauvaise surprise, le S4 Zoom est raccord avec ce à quoi je m'attendais. Les photos sont propres par beau temps. Il y a déjà du bruit dès 100 ISO mais on s'en accommode jusqu'à à peu près 400 ISO. Au-delà, il va falloir se contenter de petits formats. Et 3 200 ISO à éviter. Le piqué est correct au centre, mais les bords souffrent toujours, de façon assez nette au grand-angle et un peu moins au fil de l'allongement de la focale. Les aberrations chromatiques pressenties lors du visionnage sur écran du smartphone sont bien réelles, particulièrement au 24 mm. Bref, un comportement classique de compact standard, mieux qu'un smartphone, mais pas exempt de défauts.
Quoi qu'il en soit, je réalise en revenant sur mon smartphone que l'encombrement du S4 Zoom n'est pas concevable au quotidien. Fruit d'une convergence poussée à bloc, le S4 Zoom reste plus compact que la somme des appareils qu'il remplace : c'est pratique pour partir en voyage. Mais au jour le jour, comme j'utilise moins l'appareil photo que le smartphone, je sais que je ne suis pas prêt à faire ce compromis sur l'encombrement. Loin d'incarner le pavé dans la marre que j'espérais, le S4 Zoom est en revanche bien une briquette dans la poche. Samsung n'aurait-il pas pu trouver un meilleur dosage ? D'un capteur de 1/2,33 pouces avec 16 MPix et un zoom 10 X, ne pouvait-on pas tabler sur un CMOS plus petit avec moins de pixels (pour ne pas faire exploser la densité de pixels) et de la sorte greffer un objectif de dimensions moindres (diamètre et épaisseur), proposant un grossissement de 5X « seulement » ? Tel quel, une chose est sûre, je n'achèterai pas. Ce verdict comprend également les bugs et autres aléas rencontrés, trop fréquents pour ne pas me faire regretter mon smartphone iOS, certes à la traîne aujourd'hui mais assurément indéfectible.
Il n'en demeure pas moins que ce concept m'attire. Un seul appareil, toujours sur soi, qui assure tous les usages connectés du smartphone, et offre une couche photo digne de ce nom, ça a quelque chose de tranquillisant. Samsung tient quelque chose, il ne manque que l'équilibre... un équilibre qu'aurait trouvé Nokia avec son 1020 ?
Samsung Galaxy S4 : trouvez le prix le plus bas pour ce modèle sur notre comparateur de prix !
Pour aller plus loin : découvrez notre comparatif des meilleurs smartphones.