Si le système Android est populaire, il est également une cible de choix pour les hackeurs. Or, le déploiement des mises à jour est relativement laborieux. Android 6.0 n'est installé que sur 0,3 % des terminaux en circulation. Android 5.0 et 5.1 combinés, ne représentent pour leur part qu'un quart des appareils. Mais la situation est problématique lorsqu'une vulnérabilité importante est découverte. C'est par exemple le cas de celle ayant affecté le module Stagefright.
BlackBerry promeut son Priv comme le smartphone Android le plus sécurisé. Pour le constructeur, il est donc impensable de rester dans cette situation. Aussi, la société décrit sur son blog les mesures qu'elle prendra pour le déploiement des mises à jour du système.
D'une part, le Priv recevra au minium des correctifs tous les mois. Ces derniers sont partagés par Google auprès de ses partenaires OEM et contiennent une liste des récentes vulnérabilités découvertes. Quelques semaines plus tard, Google les met à disposition du public, ce qui signifie qu'indirectement, Google documente les hackeurs sur ces failles, lesquelles sont censées avoir été corrigées par les constructeurs.
Mais BlackBerry ajoute que certaines vulnérabilités ne peuvent tout simplement pas attendre un mois avant l'arrivée d'un correctif. La société a donc négocié avec les opérateurs pour pouvoir passer outre leurs diverses procédures de test. Concrètement, en termes de sécurité, le Priv bénéficiera donc du même traitement que la gamme Nexus. Le constructeur explique que pour les entreprises, le déploiement des mises à jour pourra toujours être sous le contrôle des DSI, lesquels choisiront de les proposer via le BlackBerry Enterprise Server.
Au passage, rappelons que cet été le constructeur coréen Samsung expliquait vouloir également proposer des correctifs tous les mois pour ses terminaux de la gamme Galaxy.