Alors que le réseau internet satellitaire de SpaceX est encore en cours de déploiement, il est déjà possible d’étudier la qualité de la connexion Starlink à différents endroits du globe. Les 1 600 satellites actuellement opérationnels permettent à l’opérateur de proposer, dans certaines régions, une qualité de connexion comparable aux offres terrestres existantes.
Et sur le marché européen, c’est pour l’instant la France qui s’en sort le mieux.
La France en haut du podium
D’après le site Speedtest, la France figure en excellente position, non seulement en Europe, mais aussi à l’échelle mondiale. Au cours du deuxième trimestre 2021, l’Hexagone bénéficiait d’une vitesse de téléchargement d’environ 140 Mbps, le meilleur score mondial. Cette vitesse reste inférieure à certaines des meilleures offres fibres des opérateurs historiques, mais bat encore certaines propositions plus low-cost. Globalement, la vitesse en téléchargement de Starlink se révèle donc supérieure au débit descendant moyen sur les lignes terrestres (ADSL et fibre confondues) du pays, estimé à 71 Mbps par Speedtest.
En débit montant, Starlink affiche une vitesse de 30 Mbps, contre un peu plus de 50 Mbps pour la moyenne nationale. La latence reste également plus élevée, à 53 ms contre 13 ms pour les lignes terrestres, mais il s’agit tout de même de chiffres honorables, d’autant que la qualité du réseau devrait s’améliorer au fil des mois.
De plus, il convient de mettre ces performances en perspective. En effet, Starlink n’a pas pour but de concurrencer directement la fibre là où elle est installée, mais au contraire d’offrir une connectivité haut débit dans des endroits mal desservis par les lignes terrestres, le plus souvent. Ce qui impose des infrastructures au sol qui, plus encore que le nombre de satellites dans le ciel, vont déterminer quelles régions du monde bénéficieront de la meilleure connexion.
De bonnes perspectives en Europe
Le reste de l’Europe n’est pas à la traîne, concernant le nouveau réseau satellitaire. En Allemagne, Starlink offre un débit descendant de 107 Mbps environ, et un débit montant de 24 Mbps, pour une latence de 37 ms. Des chiffres plus qu’honorables, sachant que le réseau terrestre allemand n’est pas au même niveau qu’en France (58 Mbps en download en moyenne, et 18 Mbps en upload en moyenne).
Même son de cloche au Royaume-Uni, où le débit montant de Starlink (15,6 Mbps) est très légèrement supérieur à la moyenne des opérateurs nationaux, mais où le débit en téléchargement (108 Mbps) explose littéralement la moyenne locale (50 Mbps). De manière générale, Starlink semble offrir de bonnes perspectives à ses clients potentiels, en attendant que d’autres acteurs concurrents (comme OneWeb) ne viennent se mêler à la fête.
Si les opérateurs fibres ont encore de beaux jours devant eux, notamment en ville, Starlink et consorts vont surtout mettre à mal les offres satellitaires déjà existantes, comme HughesNet ou Viasat, qui auront du mal à s’aligner en termes de débit et de tarifs.
Source : Speedtest