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Des premiers résultats très éloignés du gigabit et des 20 ms de latence attendus, mais qui restent prometteurs.

Avec Starlink, SpaceX, l’une des sociétés d’Elon Musk, ambitionne de bâtir un réseau Internet mondial grâce à une constellation de plusieurs milliers de satellites en orbite basse.

Des résultats fluctuants

En avril, Elon Musk avait annoncé le lancement d’une bêta privée dans trois mois, puis d’une bêta publique dans six mois. Par conséquent, certains privilégiés ont pu expérimenter l’Internet via Starlink. Parmi eux, des sources anonymes ont effectué des tests sur le célèbre Speedtest d’Ookla.

Si le milliardaire promet, à terme, un débit descendant de 1 Gbit/s et une latence inférieure à 20 ms, pour le moment, ce n’est pas la réalité. En effet, en l’état, Starlink offre un débit descendant de 60,24 Mbit/s et un débit ascendant de 17,64 Mbit/s dans le meilleur des cas. En ce qui concerne la latence, elle oscille entre 31 et 94 ms. Sur l’ensemble des résultats recensés sur Reddit, les valeurs les plus basses sont de 11,38 Mbit/s en download et de 4,58 Mbit/s en upload.

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Révolutionnaire dans bon nombre de régions

Malgré tout, ces premières données sont encourageantes. Premièrement, dans des zones avec une infrastructure réseau peu développée, avoir un accès à Internet est déjà remarquable ; et à de telles vitesses, déjà supérieures à certaines connexions filaires, cela relève presque du miracle.

Pour mettre les choses en perspective, sur le réseau filaire en France, Orange, leader du Baromètre nPerf toutes technologies confondues, proposait un débit descendant moyen de 100,55 Mbit/s et un débit montant moyen de 66,69 Mbit/s en 2019. Alors garantir une connexion Internet à 60 Mbit/s et 17,7 Mbit/s à n’importe quel endroit du globe et ce, grâce à des satellites, représenterait déjà une profonde évolution.

Par ailleurs, « seuls » 600 d'entre eux sont actuellement actifs autour du globe. À terme, le maillage planétaire promet d’être nettement plus conséquent : SpaceX a obtenu l’autorisation de déployer 12 000 appareils, mais aimerait parvenir à une flotte de 42 000 satellites. Autant dire qu’une telle armada améliorerait nettement les débits et permettrait une latence moindre. En revanche, elle ne ferait pas plaisir à tout le monde, notamment à cause de la pollution lumineuse qu'elle engendre.