Allô ? Oui ? C'est Jared au bout du fil ! © SpaceX/Polaris
Allô ? Oui ? C'est Jared au bout du fil ! © SpaceX/Polaris

Le milliardaire américain Jared Isaacman, tout juste rentré de sa mission dans l'espace Inspiration4, lance le projet Polaris. En partenariat avec SpaceX, il finance trois nouvelles missions dont la première aura lieu dès la fin de l'année, avec une sortie extravéhiculaire depuis Crew Dragon !

Et ce n'est pas tout, il est aussi question du Starship.

Offrir la Lune, ou s'offrir l'orbite ?

Les roses, c'est surfait : pour Jared Isaacman, ce 14 février est surtout le lancement de son programme spatial privé, Polaris. Depuis qu'il est rentré de sa mission Inspiration4, le milliardaire et entrepreneur (qui a fondé Draken et ses avions de chasse privés, ou Shift4, application de paiement et hébergeur d'e-commerce) ne considère pas que son histoire en orbite est déjà terminée. Et ses récents survols de la Starbase, le site où SpaceX assemble son Starship au Texas, laissaient supposer une nouvelle aventure…

Voici donc Polaris, un véritable « programme spatial privé », au sein duquel Isaacman et SpaceX vont réaliser plusieurs missions en commun, repoussant les limites des vols habités privés (ou du tourisme, selon le point de vue). Jared Isaacman a déjà ouvert son portefeuille, ce n'est pas un projet de papier : trois missions habitées sont d'ores et déjà au programme, dont deux avec Crew Dragon, et la dernière… Sur Starship.

Les milliardaires sont de sortie

La première mission de Polaris n'est pas très éloignée, et devrait beaucoup faire parler d'elle. Ce deuxième tour en orbite pour Jared Isaacman devrait avoir lieu dès la fin 2022, avec une capsule Crew Dragon encore une fois spécialement équipée. Et cette fois, ce n'est plus une coupole qu'elle embarque, mais une écoutille… Pour une sortie extravéhiculaire !

Déjà un écusson de mission pour le premier volet du programme Polaris, Dawn. © SpaceX/Polaris
Déjà un écusson de mission pour le premier volet du programme Polaris, Dawn. © SpaceX/Polaris

Il faudra une logistique particulière, avec des combinaisons particulières : on imagine notamment plus de protections, de la régulation thermique et un système de recyclage de l'air, mais l'intérieur de la capsule aussi devra être bien protégé. Car pas question d'installer un sas sur Crew Dragon, il n'y a pas la place, il faudra donc dépressuriser l'ensemble de la cabine. Un exercice qui peut sembler périlleux, mais qui faisait partie de nombreuses missions américaines au cours des programmes Gemini et Apollo.

Surenchère dès la première mission

Au passage, Jared Isaacman souhaite aller encore « plus loin » que lors d'Inspiration4, au-delà des 500 km d'altitude et si possible jusqu'aux ceintures de Van Allen, et ce pour réaliser des mesures avec SpaceX pour étudier l'impact sur les équipements mais aussi sur l'équipage. Car cette fois, la firme californienne est partie prenante dans l'aventure qui durera cinq jours.

Elle testera des équipements de liaison laser avec Starlink, tandis que deux des quatres membres de l'équipage sont des employées, Sarah Gillis (responsable de l'entraînement des astronautes) et Anna Menon (contrôleuse de mission et responsable médicale de ce vol). Le pilote de la capsule sera Scott Poteet, ex-pilote de chasse de l'US Air Force et responsable chez Draken. Cette fois, pas de tirage au sort ou de poste caritatif, la mission « Polaris Dawn » a déjà ses quatre astronautes… Mais il y aura d'autres opportunités, et sur les réseaux sociaux, Jared Isaacman a répété qu'il continuerait de soutenir les hôpitaux St Jude. Vivement les détails sur les missions suivantes.

Pour la Saint-Valentin finalement, il fait bon être milliardaire…

Source : Polaris