Disney+ a ouvert ses portes ce mardi 12 novembre et nous avons pu visionner le premier épisode de cette série tant attendue. Lucasfilm a-t-il réussi son pari d'étendre l'univers de George Lucas sur le petit écran ?
The Mandalorian revient de loin. À la base, le projet était destiné au cinéma, dans un spin-off réalisé par Josh Trank, metteur en scène d'un reboot des Quatre Fantastiques de sinistre mémoire et licencié après la sortie du film en 2015. Après l'échec de Solo: a Star Wars Story, les différents projets dérivés ont été annulés pour être réadaptées en séries TV.
Un premier épisode qui plante le (très beau) décor
Ce premier épisode de seulement 38 minutes, une durée surprenante pour un pilote et ne perd pas de temps pour présenter ses enjeux. On est immédiatement dans le bain avec une première scène dans une Cantina qui introduit le Mandalorien, chasseur de primes redoutable et efficace, en plein affrontement pour récupérer un criminel.Après quelques échanges de blaster, le chasseur de primes se voit confier une nouvelle mission : ramener vivant un être non identifié mais qui semble de la plus haute importance pour ses commanditaires.
Les différents visuels et bandes-annonces n'avaient pas menti : The Mandalorian assume ses inspirations tournées vers le western. Prenant parfois l'apparence d'un « Il était une fois dans la Bordure extérieure », le récit prend son temps pour nous attacher à un personnage certes charismatique, mais taiseux. Pedro Pascal, l'interprète du Mandalorien, réussit à donner corps à son personnage avec sa seule voix et quelques lignes de dialogue bien senties.
La direction artistique est également somptueuse, Lucasfilm nous proposant (enfin) de nouveaux environnements et de nouvelles planètes après les copier-coller qu'opéraient les derniers épisodes au cinéma. Certains plans larges sont somptueux et quelques petits détails disséminés ici et là dans le décor raviront les fans les plus hardcore de la saga.
La partition de Ludwig Goransson est également à saluer, tant il se détache du classicisme orchestral de John Williams pour un terrain plus expérimental et moins grandiloquent, mais parfaitement adapté au ton plus rugueux de la série.
The Mandalorian n'éblouit pas mais convainc pour son lancement
The Mandalorian n'est pourtant pas exempt de défauts. Certains effets visuels sont franchement ratés, on pense à certains créatures aux textures assez simplistes ou quelques incrustations qui font tache, surtout sur une œuvre labellisée Star Wars.La mise en scène de cet épisode, mis en boite par Dave Filoni, showrunner de la série animée Clone Wars, est franchement limitée, voire même cheap. Le pauvre ne sait pas tenir sa caméra correctement lors des scènes d'action ou gérer l'espace, et se révèle aussi peu à l'aise dans un simple champ-contre-champ. Espérons que les autres réalisateurs mettront un peu plus de folie et de vie dans la mise en image des prochains épisodes.
Malgré ces quelques points noirs, nous avons été convaincus par The Mandalorian. La série promet une aventure épique et finalement plus connectée à la saga que l'on aurait pu le penser (cette scène finale !). Nous avons hâte désormais de découvrir la suite des aventures de chasseur de primes aux quatre coins de la galaxie.