L'institut explique ce succès par la baisse des prix des tablettes, de 13% en moyenne sur un an, les rendant de fait « plus compatibles avec les attentes des foyers pour un équipement complémentaire ». L'auteur de l'étude indique également que ces appareils ouvrent à de nouveaux usages, « devenant le compagnon idéal du PC au sein du foyer » pour « booster la dynamique du multi-équipement qui est la clé de croissance ».
Si l'« ère post-PC » prophétisée par feu-Steve Jobs n'est pas encore arrivée, les chiffres GfK mettent en corrélation les bonnes ventes des tablettes avec le recul du marché de l'ordinateur personnel. En 2012, il se vendra six tablettes pour dix PC. Ce dernier devrait chuter de 12% en France sur l'ensemble de l'année, à 5,75 millions d'unités.
Un recul plus important encore que ce que prévoyait lundi IHS au niveau mondial (-0,1% en 2012). La montée du prix des PC de 7% de 2011 à 2012, due à notamment à l'inflation sur le marché des disques durs, et l'arrivée de nouveaux points d'accès à Internet, caractérisée par les tablettes mais aussi les smartphones, expliquent ce désaveu relatif pour le PC d'après GfK.
Du côté des liseuses électroniques, un secteur plus modeste en volume, il devrait s'en écouler près de deux fois plus cette année qu'en 2011. GfK table sur 300 000 unités vendues contre 145 000 l'année dernière, et 27 000 en 2010. Une croissance soutenue en partie par l'arrivée de terminaux facturés sous la barre des 100 euros souligne l'étude, comme le Kindle d'Amazon ou le Kobo de la Fnac.
Fort du succès des liseuses, le rapport prédit que le chiffre d'affaires du marché du livre numérique va croître de 80% pour atteindre les 21 millions d'euros cette année contre 12 millions l'année dernière. Près de 1,1 million d'ebooks payants devraient être téléchargés.
Un résultat qui serait en réalité inférieur à celui de 2011 à en croire le site Actualitte.com. Il rappelle, en s'appuyant sur les données du Syndicat national de l'édition, que l'ebook représentait déjà en 2011 1,2% du chiffre d'affaires de l'édition, soit 34,8 millions d'euros. Contacté, GfK ne disposait de personne pour fournir une explication.
