Le changement des relations entre le géant de la grande distribution Walmart, qui possède des milliers de magasins aux Etats-Unis, et Amazon, géant du commerce électronique, témoigne d'un certain malaise concernant la position de la firme de Jeff Bezos sur le marché.
Jusque-là relais d'Amazon sur le marché des tablettes et liseuses Kindle, Walmart a décidé de ne plus distribuer ces produits dans ses magasins. En cause : la croissance conséquente d'Amazon - 30% par un an - tandis que celle de Walmart piétine - 4,5%. De fait, la firme de magasins physiques ne souhaite plus aider indirectement Amazon à dynamiser sa croissance en vendant ses terminaux, basés sur un écosystème fermé, qui tourne totalement autour de ses services. La décision « inclut tous les modèles de Kindle Amazon actuels et récemment annoncés » explique un communiqué de la firme.
L'un des nouveaux défis de Walmart est de s'imposer en ligne : une autre raison pour ce dernier de prononcer le divorce avec Amazon, dont certaines gammes de produits sont similaires à celles qu'il propose.
Pour Amazon, c'est un coup dur : si le cybermarchand vend ses tablettes et liseuses en ligne, la distribution de ses produits dans des boutiques physiques est très limitée. La défection de Walmart intervient peu de temps après celle de Target, qui s'est récemment rapproché d'Apple. La démarche trop fermée d'Amazon pourrait lui coûter des ventes outre-Atlantique, à l'approche des fêtes de fin d'année.