Rares sont les produits high-tech à avoir bénéficié d'une telle couverture médiatique et vous ne pouvez logiquement pas ne pas avoir déjà entendu parler de cette fameuse tablette, déjà vendue à plus d'un million d'exemplaires aux Etats-Unis. Pour les plus dissipés, rappelons que ce terminal, équipé du WiFi et, pour certains modèles, d'une connectique 3G, repose sur l'écosystème logiciel développé par Apple pour ses iPod Touch et iPhone. Doté d'un écran tactile multipoints de 9,7 pouces, il offre donc navigateur Internet, client de messagerie et ouvre accès à l'ensemble des contenus distribués par le kiosque iTunes : musique et vidéos, mais aussi et surtout applications, sans oublier les livres au format électroniques, derniers entrés au catalogue.
L'iPad est déclinée en version 16, 32 et 64 Go, avec trois modèles WiFi et leurs trois équivalents qui sont également compatibles 3G. Les tarifs s'établissent comme suit :
- iPad 16 Go WiFi : 499 euros
- iPad 32 Go WiFi : 599 euros
- iPad 64 Go WiFi : 699 euros
- iPad 16 Go WiFi + 3G : 599 euros
- iPad 32 Go WiFi + 3G : 699 euros
- iPad 64 Go WiFi + 3G : 799 euros
Des prix relativement élevés, qui n'ont toutefois pas dissuadé les acheteurs de la première heure, même si beaucoup admettent vouloir ou devoir se contenter de la version de base, facturée 499 euros. Ils sont nombreux en revanche à succomber aux accessoires qui accompagnent la tablette : de la housse de protection à la station d'accueil en passant par le Camera Connexion Kit, la facture moyenne dépassait de fait souvent les 500 euros vendredi matin.
Au Louvre, peu avant 8h, environ 300 personnes attendent l'ouverture du Store
Pour compter parmi les premiers à acheter leur iPad à l'Apple Store, certains sont arrivée jeudi soir, et ont passé la nuit aux alentours du Louvre, jusqu'à ce que la sécurité leur ouvre les portes, vers 6 heures du matin. Dans le lot, on retrouve Fabrice, éperdument fan de la marque à la pomme, qui avait fait sensation dans notre reportage dédié à l'ouverture de cette boutique parisienne. Vendredi, aucune connotation religieuse dans son discours, mais un plaisir non dissimulé d'enfin mettre la main sur ce produit tant attendu. « J'aurais pu m'en procurer une par le biais des Etats-Unis, mais je voulais attendre, l'acheter ici, pour avoir le plaisir de participer au lancement », nous confie-t-il.
Comme toujours, le premier de la file suscite l'attention des journalistes, venus en nombre. Et pour cause : sous sa tignasse blonde, il arbore... un iPad. Déjà équipé, donc, d'un modèle venu des Etats-Unis, il se prête avec complaisance au jeu de l'interview et explique à quel point l'iPad n'a rien à voir avec un ordinateur traditionnel. « Le prix n'est pas un problème, ça les vaut », tranche-t-il.
A Paris, où quelques personnes ont également fait la queue devant certaines Fnac, la frénésie s'est révélée toutefois nettement moins importante qu'aux Etats-Unis, en avril.
Si tous les fabricants issus de l'univers informatique fourbissent leurs offres (le Computex devrait notamment révéler les projets d'Asus, de MSI et d'Acer en la matière), Apple bénéficie de l'effet nouveauté et de son modèle économique étendu à la distribution de contenus, qui va jusqu'à conduire certains patrons de presse à parler de véritable révolution pour leur business. Ils auront en tous les cas largement contribué au succès de ce lancement, comme en témoignent les nombreuses Unes et ouvertures de JT consacrées au sujet vendredi matin, mais nous y reviendrons...
Selon GFK, il pourrait se vendre entre 400 et 450 000 tablettes tactiles connectées cette année en France dont, sans doute, une grande majorité d'iPad.
- Consulter notre test de l'iPad