Comment simplifier les transferts de données du mobile vers le PC et vice-versa ? Telle est la question sur laquelle se sont penchés Tsung-Hsiang Chang, étudiant au MIT et son maître de stage Yang Li, employé chez Google.
Alors que le smartphone est de plus en plus adopté par les consommateurs nous découvrons régulièrement de nouvelles manières permettant à l'utilisateur de continuer sur son téléphone un travail commencé sur son ordinateur. Les applications Opera Mini ou Firefox Home, par exemple, se chargeront d'assurer la synchronisation des onglets ouverts, des favoris ou de l'historique de navigation. Aussi, nous avions précédemment mentionné les extensions Chrome to Phone et Android2Cloud.
M. Chang explique que « les gens sont habitués à utiliser des outils relativement lourds pour transférer ou synchroniser des données entre deux appareils ». Il ajoute : « il vous faut brancher un câble USB et peut-être ouvrir iTunes pour synchroniser un certain nombre de données en même temps, alors que parfois vous ne souhaitez qu'envoyer une petite quantité d'informations ».
Les deux chercheurs ont ainsi mis au point un système baptisé Deep Shot. Ce dernier se base sur le format standard URI, décrivant l'état précis d'une application web. Dans un communiqué officiel, le MIT explique alors qu'une requête effectuée sur Google Maps peut par exemple être directement retrouvée grâce à un lien automatiquement généré contenant différents paramètres et notamment les adresses de départ et d'arrivée d'un itinéraire, leurs coordonnées géographiques et le niveau de zoom effectué sur la carte en cours de consultation.
Deep Shot se présente sous la forme d'une petite application installée sur le téléphone ainsi que sur l'ordinateur qui sera utilisé. Grâce à un dispositif de reconnaissance, le logiciel du smartphone est capable d'identifier l'application en cours de consultation sur l'ordinateur et le client installé sur ce dernier se chargera de transmettre l'URI de cette application au téléphone.
Pour l'heure la base des applications web compatibles est relativement restreinte mais, selon les chercheurs, celle-ci pourrait facilement être étoffée. Il devrait également être possible d'analyser et de coupler deux URI provenant de deux applications différentes. Ainsi l'on pourrait imaginer que l'URI associée à la consultation d'une adresse sur Bing Maps depuis l'ordinateur puisse être converti et transféré sur le téléphone utilisant Google Maps par défaut.
Retrouvez l'étude dans son intégralité ici (PDF - Anglais).