Le Centre national pour les applications de calcul intensif (NCSA) de l'Université de l'Illinois, aux Etats-Unis, et IBM ont mis fin à un projet de supercalculateur. Cet ordinateur, qui devait être le plus puissant du monde, était trop complexe et coûteux à mettre en oeuvre. Le projet était estimé à 308 millions de dollars.
Le projet Blue Waters n'est plus. IBM, en charge de sa mise en oeuvre, a décidé d'y mettre fin. Lancé en 2008 avec le NCSA, il devait prendre fin en 2012, avec une première version d'un système censé devenir, à l'origine, le supercalculateur le plus puissant au monde. Projet ambitieux : Blue Waters devait dépasser la barre du petaflops, soit une puissance de l'ordre du million de milliards (10^15) de calculs par virgule flottante à la seconde. De fait, le K japonais surpassait cette puissance maximale, mais Blue Waters n'en restait pas moins une puissance de calcul énorme.
Selon plusieurs journaux américains, la décision d'abandonner le projet est mutuelle, mais d'autres évoquent un choix unilatéral de la part d'IBM. En cause, selon Fox News : trop coûteux en ressources humaines comme en moyens financiers. La chaîne conservatrice ajoute que le NCSA souhaiterait poursuivre le projet. Ce qui l'obligerait à trouver un nouveau partenaire assez rapidement, pour le proposer à son principal bailleur de fonds, la National Science Foundation.
Le pronostic vital est donc engagé pour le projet Blue Waters. Sa mort serait une mauvaise nouvelle pour la recherche : le supercalculateur devait être utilisé pour la simulation dans le cadre de recherches liées à la formation des galaxies.