Superordinateur

Beaucoup plus performant que tous les autres super-ordinateurs dans le monde, il est basé sur les processeurs ARM et porte le nom de Fugaku.

La première place de ce super-ordinateur dans le Top 500 mondial témoigne de l'arrivée d'une nouvelle architecture dans la course.

2,8 fois plus performant que Summit

Installé à Kobé, au Japon, par la firme Riken, Fugaku a affiché une performance de l'ordre des 415,5 pétaflops au benchmark Linpack, avec des pics à 513 pétaflops. En d'autres termes, cela représente 415,5 millions de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde. En simple précision, l'ordinateur a même dépassé la barre de l'exaflops, c'est-à-dire le milliard de milliards d'opérations.

Fugaku est ainsi nettement plus rapide que Summit, l'ordinateur d'IBM désormais second dans le classement mondial. Celui-ci n'a affiché « que » 148,6 pétaflops au benchmark.

Il faut toutefois souligner que le nouvel ordinateur de Riken a aussi davantage de matériel à sa disposition pour afficher ces performances. Il réunit quasiment 152 064 SoC A64FX. Chacun rassemble 48 coeurs Fujitsu cadencés à 2,0 Ghz avec boost à 2,2 Ghz et 32 Go de mémoire HBM2, l'ensemble totalisant donc quasiment 7,3 millions de coeurs CPU.

La fin d'un monopole

Fugaku attire également les regards parce qu'il n'est pas basé sur l'architecture x86 d'Intel, jusqu'à présent omniprésent dans la course aux super-ordinateurs. Suite à un choix décidé en 2016, Fugaku est basé sur ARM, une architecture développée par la société du même nom.

Apple a également amorcé une transition pour certaines gammes de produits vers cette architecture. Le début de la fin pour l'architecture x86 ? Intel cherchera à se défendre.

L'enseigne a récemment déclaré qu'Aurora, un prochain prétendant au titre serait le premier en son genre à franchir la barre de l'exaflop, bien que celui-ci ne soit pas attendu avant 2021. Ce cap avait déjà été franchi auparavant par le projet Folding@home. Il s'agit toutefois d'un projet collaboratif visant à aider la recherche contre le coronavirus, et non d'un super-calculateur. Il n'a donc pas été retenu au Top 500.

Sources : Tom's Hardware