Google entend bouleverser le marché de la téléphonie mobile en introduisant un smartphone aux caractéristiques assez spéciales. D'une part, chaque composant sera open source, d'autre part, l'utilisateur sera en mesure de changer ces derniers, comme l'on change aujourd'hui les composants des ordinateurs.
Crédits : The Next Web
La caméra, la batterie, le processeur, le lecteur de cartes micro SD, la masse de stockage interne ou encore l'écran et l'antenne WiFi pourront être changés en cas de problème. L'idée est également de proposer un smartphone à la carte ciblant soit les photographes amateurs, les mélomanes ou les joueurs invétérés en fonction des modules greffés sur le terminal.
Google explique que ce projet n'en est pour l'heure qu'à un stade initial et ne verra pas le jour avant début 2015. Paul Eremenko, responsable du projet, explique que Google entend proposer des téléphones dont le coût de production avoisine les 50 dollars. Il ajoute toutefois que le prix final pour le consommateur sera déterminé par les partenaires commerciaux.
La firme californienne a présenté hier son MDK (Module Developers Kit) lequel permet de concevoir des terminaux de taille classique (de 4 à 5 pouces) ou plus imposants. Les modules, initialement imprimés en 3D, viendront se greffer au squelette du châssis (ou Endo) via un électroaimant qu'il sera possible de désactiver.
Dans le cadre du projet Ara, Google déploiera une mise à jour du système Android afin que ce dernier prenne en charge les smartphones modulaires. L'idée vise sans doute à y intégrer les pilotes nécessaires en fonction des composants proposés. La firme dispose en outre d'une boutique en ligne au sein de laquelle chacun pourra acheter les modules de son choix.
Reste à savoir si les mobinautes seront convaincus par cette nouvelle approche. A l'heure actuelle, dans le domaine du PC, les utilisateurs ont tendance à privilégier des machines déjà montées. Sur le smartphone, les choses sont encore plus concrètes et le marché s'articule principalement autour du système et de la disponibilité des applications mobiles. Or Google peine à imposer la dernière version de son OS mobile KitKat, lequel ne serait installé que sur 5,3% des terminaux Android en circulation. Le Projet Ara pourrait toutefois convaincre les plus technophiles.