L'IA qui devait jouer le rôle d'avocat ne pourra finalement pas être utilisée devant une cour de justice
La start-up DoNotPay ne proposera finalement pas son intelligence artificielle pour jouer le rôle de l'avocat. Plusieurs barreaux d'État lui ont signifié qu'elle pouvait être poursuivie si elle tentait cette opération.
6 mois de prison à cause de l'IA ?
C'était il y a un peu plus de deux semaines. La start-up DoNotPay, qui développe un chatbot spécialisé dans les services juridiques, annonçait que son IA allait pour la première fois pouvoir plaider devant une cour de justice. Le dossier était celui d'une violation du Code de la route, que l'accusé défendrait seul, accompagné de son smartphone où aurait été installée l'intelligence artificielle.
Malheureusement, l'entreprise américaine vient de révéler qu'elle annulait son projet, après avoir été mise en garde par les autorités judiciaires. « Après avoir reçu des menaces de la part des procureurs du barreau de l'État, il semble probable qu'ils me mettent en prison pour 6 mois si je vais jusqu'au bout de mon projet d'amener un robot avocat dans une salle d'audience physique », a expliqué le PDG Joshua Browder.
Un exercice illégal du droit ?
Il faut dire que l'idée étonnante de l'entreprise tech avait créé des remous dans le monde des juristes américains. Joshua Browder a ainsi expliqué que DoNotPay avait reçu tellement de lettres sur le sujet qu'il devenait une sorte de « distraction ». Et surtout, la société aurait pu être condamnée pour exercice illégal du droit, ce qui entraîne dans certains états une peine de prison de 6 mois.
Un bien pour un mal ? Le chatbot censé jouer le rôle d'avocat s'appuie en effet sur la technologie de ChatGPT, qui est pour le moment loin d'être infaillible. Il faudra sûrement encore attendre avant qu'une IA puisse remplacer les robes noires. Entretemps, DoNotPay veut concentrer ses efforts sur les droits des consommateurs, dont les dossiers peuvent être entièrement traités en ligne.
Source : Mashable