© MaxwellFury / Pixabay
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Face aux dégradations multiples dont ses équipements sont victimes, Orange a signé, jeudi, une convention visant à renforcer la prévention et la lutte contre les actes de malveillance, en concertation avec l'État.

Orange a décidé de ne plus subir. Ou du moins, d'essayer de ne plus subir. Face aux multiples actes malveillances, l'opérateur historique a signé, jeudi 20 mai, une Convention de lutte contre les malveillances visant les réseaux de télécommunication. L'entreprise, représentée par sa directrice générale adjointe Fabienne Dulac, et l'État, par l'intermédiaire du Préfet du Morbihan, ont signé le document à Vannes.

Une croissance des actes de vandalisme constatée par Orange depuis un an et demi

Ces 18 derniers mois, les infrastructures réseau fixe et mobile n'ont pas été épargnées par les dégradations. Qu'il s'agisse de vols de câble cuivre, de fibres optiques sectionnées, de sites mobiles incendiés ou d'armoires vandalisées, Orange a constaté pas moins de 130 actes de sabotage depuis le mois de janvier 2020. Parmi eux, l'opérateur totalise 61 sites mobiles dégradés.

Les dégradations et autres actes de vandalisme envers les équipements ont des conséquences financières, évidemment, mais c'est surtout les conséquences sur les usagers qui peuvent poser problème. Certaines dégradations, d'antennes mobiles notamment ont privé des entreprises, des foyers et certains organismes, comme des hôpitaux, de moyens de communication.

« À l'heure où la connectivité est devenue un enjeu crucial, les actes de malveillance sur nos installations représentent un coût financier, matériel et humain considérable, non seulement pour les opérateurs mais aussi pour tous les citoyens que ces actes pénalisent », a réagi la P.-D.G. d'Orange France, Fabienne Dulac. Pour elle, la convention signée jeudi « va dans le bon sens, celui d'une coopération renforcée entre les opérateurs et les forces de l'ordre pour mettre fin à ces agissements ».

Collaborer avec l'État pour enrayer la dynamique du vandalisme

Cette convention permettra de faciliter certains processus comme les dépôts de plainte ou les échanges d'informations, qui étaient déjà systématiques en cas de malveillances constatées. De même, Orange promet de renforcer sa collaboration avec les services de l'État, la police et la Gendarmerie, lors les enquêtes menées sur des dégradations d'infrastructures.

La convention s'inscrit en tout cas parfaitement dans le cadre d'une autre convention de lutte contre la malveillance sur les réseaux de télécommunication, qui fut signée à l'échelon national le 9 mars dernier. Le ministre de l'Intérieur s'était alors entendu avec de multiples opérateurs et acteurs du secteur des télécoms, comme Orange, SFR, Bouygues Telecom, Free, ATC France, Hivory, Cellnex, TDF et la Fédération française des Télécoms.

Le secteur des télécommunications espère désormais enrayer la dynamique du vandalisme. Il lui faut pour cela compter sur les autorités, mais aussi et surtout sur une évolution de l'opinion sur certains sujets comme l'environnement ou la 5G, qui encouragent certains militants à provoquer un certain nombre de dégradations.