© Orange
© Orange

Orange a annoncé sa participation au sein d'un consortium qui va aboutir à la construction d'un nouveau système sous-marin qui reliera la France à l'Asie du Sud-Est et Singapour.

L'opérateur de télécommunications Orange a officialisé, lundi, sa participation au sein du consortium SEA-ME-WE 6 (pour Asie du Sud-Est - Moyen-Orient et Europe de l'Ouest) dans le projet de construction d'un nouveau câble sous-marin dit « express ». Il doit offrir une latence très faible et un très haut débit, et reliera la France à Singapour, depuis Marseille.

Orange sera propriétaire du câble sur le territoire français

Orange a une nouvelle fois frappé fort en intégrant le consortium SEA-ME-WE 6 qui se destine à relier Singapour à Marseille, en passant par l'Égypte, par l'intermédiaire d'un câble sous-marin express qui se composera de 10 paires de fibres optiques offrant, chacune, une capacité folle de 12,6 Tbit/s, soit une capacité totale de 126 Tbit/s. Le montant du câble lui-même est estimé à 500 millions de dollars.

De façon plus détaillée, le câble embarquera la technologie SDM (multiplexage spatial ou Space Division Multiplexing), qui permet d'accroître la capacité dans les fibres optiques et d'offrir à la fois un très haut débit et une très faible latence, pour répondre aux besoins manifestement grandissants de ses clients.

Orange, qui fait partie du consortium au même titre que China Mobile, China Telecom, Telecom Italia, TSA ou China Unicom, aura une lourde responsabilité. L'opérateur sera en effet « landing party » du système, ce qui signifie qu'il sera le propriétaire du câble dès qu'il arrivera dans les eaux territoriales françaises, et ce sur tout le territoire national. Orange a prévu d'accueillir le câble à Marseille. La cité phocéenne dispose à cet effet d'infrastructures sécurisées.

La France, au cœur des réseaux internationaux grâce aux câbles sous-marins

Après les câbles Dunant et Amitié, qui relieront tous deux les États-Unis à la France, et le dernier en date, Peace, qui doit connecter l'Asie, l'Afrique de l'Est et l'Europe et dont on a fêté en octobre dernier l'atterrissement du côté de Marseille, Orange a renforcé son investissement dans des projets de connectivité par câbles sous-marins, pour maintenir la qualité de son service mondial grâce à une quarantaine de câbles. Et il ne serait pas chauvin de dire qu'Orange est l'une des références mondiales en la matière.

« Nous nous réjouissons de notre participation dans ce nouveau système afin d’offrir une nouvelle solution de connectivité très haut débit et "express", performante entre la France et l’Asie et d’accompagner dans le temps les besoins grandissants de nos clients sur cette route stratégique. Cette nouvelle liaison nous permettra en outre de sécuriser notre trafic existant, et de permettre un meilleur débit vers nos localisations de l’Océan Indien », a déclaré le monsieur câble sous-marin d'Orange, Jean-Luc Vuillemin, directeur des réseaux internationaux chez l'opérateur.

Grâce à ce futur câble, la France érige l'Europe au cœur des réseaux internationaux, et Orange assure sa compétitivité à long terme grâce à sa présence sur de nombreux consortiums.