Entre les éléments marketing des fabricants et vendeurs, les différentes technologies d’affichage et de traitements d’image, la taille, les connectiques et autres fonctionnalités, choisir un bon téléviseur est bien moins facile qu’il n’y paraît !

© Vasiliy Budarin / Shutterstock
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On vous donne un petit coup de pouce avec ce guide d’achat qui devrait vous aider à choisir plus sereinement, en fonction de vos usages et de votre budget, histoire de ne pas être tributaire de fiches techniques confuses ou des conseils approximatifs d’un vendeur.

Avant tout une histoire de budget ?

Choisir un téléviseur, c'est avant tout définir un budget et tenter de s'y astreindre du mieux que possible. C'est pourquoi il est préférable de faire mûrir la réflexion avant l'achat d'une télé.

À première vue, on choisit un téléviseur en fonction de son prix et de sa taille, et parfois par rapport à la confiance que nous inspire la marque, le fabricant, ou encore une certaine gamme de produits au catalogue. Toutefois, bien d’autres paramètres sont à considérer pour coller à vos besoins actuels et futurs, pour la bonne raison qu’un téléviseur est un produit que vous conserverez (logiquement) au minimum cinq ans. Enfin, il serait dommage d’être déçu du modèle choisi ; vu l’investissement qu’un téléviseur représente, mieux vaut savoir à quoi s’attendre en fonction du prix.

Le budget reste le point crucial de tout investissement, peu importe le produit. La grande majorité des gens se voient contraint par cette problématique et tout le monde ne peut pas investir 1 000 € et plus dans un téléviseur de nouvelle génération. Le budget est donc le point névralgique de votre choix. Le montant définit pour votre acquisition vous permettra de regarder ce qu’il vous est permis avec cette somme et de faire une petite sélection. Si votre budget est modéré, le plus sage reste d’être patient et attentif afin de dégoter un véritable bon plan.

Si le rapport qualité/prix est votre priorité, vous pouvez aussi vous fier à des contenus d'experts, comme notre comparatif des meilleures TV 4K. Un comparatif vous aide à identifier rapidement quels sont les meilleurs rapports qualité/prix dans les différentes tranches de prix. Cela simplifie votre décision d'achat. Toutefois, cela ne vous proscrit pas de lire un guide, car celui-ci vous assurera d'identifier quelle est la TV la plus adaptée à vos besoins parmi celles recommandées par l'expert en qui vous placez votre confiance. Sans plus attendre, découvrons ensemble tous les critères à observer pour choisir une TV. Nous traiterons les critères essentiels en premier lieu, puis les critères "de confort" pour les plus exigeants dans un second temps. Cela simplifiera la lecture des plus pressées d'entre nous.

Diagonale TV : un élément essentiel pour votre confort

« Plus c’est grand, mieux c’est ». C’est vrai, surtout que l’on s’habitue vite aux téléviseurs de taille importante : il est difficile de revenir sur une TV de 55 pouces après avoir goûté à un modèle similaire en 65 pouces.
Il faut cependant prendre en considération la distance de recul et le champ de vision afin de ne pas investir plus qu’il ne faut dans un téléviseur dont les dimensions seraient trop importantes pour votre pièce. Pour une expérience optimale, il est recommandé de visionner vos programmes de telle sorte que l’écran couvre entre 30 et 40° de votre champ de vision. Il est donc préférable de connaître la distance de recul recommandée en suivant ce conseil et en prenant en compte la définition et la taille du téléviseur.

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Vous pouvez ainsi vous référer au graphique ci-dessus, mais aussi consulter notre article complet pour savoir comment choisir la bonne diagonale pour son téléviseur. Notons toutefois qu'il n'est pas obligatoire de prendre toutes ces recommandations au pied de la lettre.

Définition d'écran : 4K UHD ou 8K UHD ?

4K Ultra HD : le standard aujourd’hui

La définition 4K Ultra HD s’est clairement imposée sur nos téléviseurs, bien que cela ne soit pas toujours le cas dans le monde de l’audiovisuel. La 4K UHD est l’évolution logique qui fait suite aux téléviseurs Haute Définition qui équipaient nos salons il y a peu encore. Il ne faut toutefois pas confondre la 4K UHD avec la véritable 4K employée au cinéma, car le ratio d’affichage de nos téléviseurs est en 16:9, ce qui correspond à 3 840 x 2 160 pixels et non 4 096 x 2 160. Par rapport à la définition Full HD, la 4K UHD multiplie le nombre de pixels par quatre, le rendu est par conséquent plus net et détaillé, ce qui permet notamment de se positionner plus près de l’écran tout en offrant des téléviseurs plus grands.

© Ron Dale / Shutterstock

8K UHD : un marché de niche

Alors que la 4K UHD a demandé plusieurs longues années avant de pleinement se démocratiser, la 8K UHD continue de monter, tout doucement ! Il est en effet un peu tôt pour se procurer un tel téléviseur, d’abord car les tarifs sont très élevés et les références encore peu nombreuses, mais aussi car les contenus en 8K UHD manquent cruellement à l’appel.

Malgré tout, il faut bien dire que le gain en netteté commence à être visible entre la 4K UHD et la 8K UHD, dès lors que vous optez pour une grande diagonale, de plus de 75 pouces.

Certains fabricants, comme Samsung et TCL, lancent chaque année de nouveaux téléviseurs 8K UHD © Samsung

L’offre de contenus 8K UHD est famélique ? Ce n’est pas un souci, votre TV met à l’échelle les contenus de définition inférieure en 8K UHD. L’intelligence artificielle offre en effet des fonctions d’upscaling très convaincantes.

Technologies d'affichage : OLED, QLED ou mini-LED/LCD ?

Pas toujours facile à saisir, les technologies d’affichage sont pourtant ce qui conditionne le plus la qualité d’image et le rendu à l’écran. Résumons brièvement celles que l’on trouve actuellement sur le marché.

Il existe deux grandes familles, LED et OLED, mais beaucoup de variantes et d’appellations différentes à connaître pour tout savoir sur les technologies d’écran et ce qui en découle.

Technologie d’affichage : ce qu’il faut retenir

Il n’existe que deux véritables technologies d’affichages : LCD/LED et OLED

Chacune de ces deux technologies a eu le droit à ses variantes et alternatives. Pour le LCD, le rétroéclairage LED est le principal élément qui détermine la qualité d’affichage. Plus les diodes sont petites, présentes en nombre important et réparties sur toute la surface de la dalle et plus le téléviseur pourra monter en luminosité, afficher des noirs profonds et restituer des détails dans les hautes comme dans les basses lumières. Les téléviseurs QLED ont changé la donne il y a quelques années grâce à leur fameux Quantums Dots en offrant une image plus lumineuse, vive et colorée, mais aussi plus équilibrée. Le rétroéclairage MiniLED est quant à lui venu gommer (mais pas éradiquer) les principales faiblesses des téléviseurs LCD en augmentant considérablement le nombre de zones de local dimming.

Du côté de l’OLED, vous avez le choix entre la technologie de LG Display avec le W-OLED, et celle de Samsung avec le QD-OLED. Aujourd’hui les deux technologies se valent, à peu de choses près, et les téléviseurs OLED continuent de s’améliorer d’année en année. Leurs points forts : des contrastes infinis, des angles de vues très ouverts, aucun artefact dû au rétroéclairage et au type de dalle utilisé avec les modèles LCD/LED, une réactivité hors-norme avec des temps de réponse très courts, ou encore des dalles extrêmement fines et légères qui débouchent sur des téléviseurs au design résolument moderne et élégant.

Téléviseurs LCD : une histoire de rétroéclairages LED

On ne fait plus vraiment de différence aujourd’hui entre LCD et LED, pour la simple raison que les téléviseurs à cristaux liquides (LCD) sont tous équipés d’une source lumineuse de type LED.

Sans entrer dans les détails techniques propres à cette technologie, il faut tout de même savoir que cette source lumineuse, le rétroéclairage, est différente selon les modèles (et surtout en fonction de leur tarif). Il en va de même pour la dalle LCD, aujourd’hui les fabricants ont recours à deux types de dalles pour les téléviseurs : VA et IPS.

On distingue trois types de rétroéclairage : Edge LED, Direct LED (ou Full LED), et Full Array (FALD). Forcément, plus le rétroéclairage est important, plus le téléviseur sera onéreux et gourmand en énergie. Vous en apprendrez plus sur les avantages et limites de chaque rétroéclairage en suivant nos liens.

TV LED : une technologie abordable, mais limitée ?

Il y a encore quelques temps, nous aurions pu penser que cette technologie commençait à être dépassée et qu’elle n’évoluerai plus beaucoup, à tort.

Pour commencer, les téléviseurs LED sont les plus abordables du marché. Lorsque l’on connaît l’investissement moyen pour un téléviseur, on peut estimer que la famille LED a encore de beaux jours devant elle. D’un point de vue technologique, les téléviseurs dits « QLED » ont permis d’en améliorer les performances, tandis que la technologie Mini-LED est parvenu à décupler les performances de ces téléviseurs, notamment pour obtenir un contrôle précis du rétroéclairage avec de larges bénéfices pour les contenus HDR.

Cependant, les limites inhérentes au rétroéclairage restent d'actualité, on pense notamment au clouding, banding et autre blomming, vignettage et fuites de lumière qui affectent l'expérience sur certaines dalles et références. Ces défaillances du rétroéclairage sont clairement la bête noire des téléviseurs LED. Le Mini-LED a résolu en partie ces faiblesses, notamment en éliminant assez efficacement le blooming grâce au contrôle du rétroéclairage sur un bien plus grand nombre de zones qu'auparavant.

Téléviseurs QLED et Mini-LED : le renouveau de la famille LED ?

Samsung a joué sur les acronymes et sur la confusion des consommateurs pour venir concurrencer l’OLED de LG et ne pas se faire piquer la vedette sur le segment des téléviseurs haut de gamme.

Avant l’apparition des premiers téléviseurs QLED en 2017, le terme faisait référence à une technologie où les sous-pixels Quantum Dot seraient capables d’émettre leur propre lumière, à l’instar de l’OLED. Une technologie désormais d'actualité avec la sortie récente des premiers téléviseurs de QD-OLED – Quantum-Dot Organic Light-Emitting Diodes.

© Nanosys

Un téléviseur QLED n’est donc autre qu’un téléviseur LED, mais son principe de fonctionnement est quelque peu différent. Le rétroéclairage est ici composé de LED bleues accompagnées par un film QDEF – Quantum Dot Enhancement Film. Constitués de milliards de minuscules Quantum Dot au sein de plusieurs films empilés, ces luminophores convertissent la lumière émanant du rétroéclairage en différentes longueurs d’onde selon leur taille.

Les téléviseurs QLED sont plus lumineux, couvrent plus largement les espaces colorimétriques et offrent un spectre de lumière blanche plus équilibré. Au final, si Samsung a utilisé ce terme à des fins marketing pour lancer de nouvelles gammes de téléviseurs, il n’empêche que les téléviseurs QLED ont fait souffler un vent de renouveau sur la famille LED.

Néanmoins, on y retrouve les faiblesses liées au rétroéclairage et au type de dalle. Le QLED chez Samsung et TCL a par exemple recours à des dalles VA. D’autres marques ont développé leurs produits grâce à cette technologie, notamment les téléviseurs Hisense sous l’appellation ULED, Triluminos chez Sony, ou encore NanoCell chez LG. Notons que la gamme NanoCell a recours quant à elle à des dalles IPS.

Les téléviseurs QLED se sont donc bien démocratisés depuis 2017. C'est d'autant vrai que la technologie Mini-LED (appelée Neo QLED chez Samsung) est venue s'ajouter entre temps, en jouant cette fois-ci sur une autre composante des téléviseurs : le rétroéclairage.

Pour faire simple, le Mini-LED consiste a positionner des diodes bien plus petites qu'auparavant, placées sur toute la surface de la dalle. Cela a pour résultat d'avoir un contrôle bien plus important sur la luminosité du téléviseur, mais aussi sur la production des noirs. Plus le nombre de zones de local dimming est important et plus le téléviseur va parvenir à rendre des détails dans les hautes et les basses lumières, tout en éliminant le blooming, ces effets de halo autour des objets lumineux sur fonds sombre. L'image ci-dessus illustre parfaitement ce à quoi vous pouvez vous attendre selon le type de rétroéclairage et le nombre de zones de local dimming.

Téléviseurs OLED et QD-OLED : rien de mieux à l’heure actuelle ?

La technologie OLED possède bien des qualités et permet de s’affranchir des défauts que l’on retrouve sur les téléviseurs de la famille LED. À ce titre, l’OLED réalise un bond technologique assez flagrant, pour autant il subsiste certaines limites et inconvénients qu’il faut garder à l’esprit.

On voit bien l’intérêt de l’OLED et ses pixels autoémissifs avec le schéma ci-dessous, son principe de fonctionnement lui permet notamment de se passer des unités de rétroéclairage et donc des limites et faiblesses qui lui sont associées. Un téléviseur OLED 4K contient donc plus de 8 millions de pixels émettant chacun leur propre source de lumière, ce qui signifie qu’un pixel peut être individuellement éteint. Il en résulte des noirs et des contrastes parfaits et inégalables, un temps de réponse réduit au plus court (> 0,1 ms), de meilleurs angles de vue et une consommation électrique à la baisse.

Qui dit absence de rétroéclairage, dit également poids et volume réduits : les téléviseurs OLED sont en effet extrêmement fins, un atout majeur en matière de design.

Il en découle cependant un coût de production bien plus élevé, il faut également savoir que le processeur qui anime le téléviseur doit être particulièrement véloce pour gérer individuellement ce grand nombre de pixels.

Il faut bien aussi en venir aux faiblesses de l’OLED. LG Display a considérablement amélioré certains points, à commencer par la durée de vie de ses dalles, mais le risque de marquage (rétention d’images ou encore burn-in) est toujours présent.

Autre inconvénient : le pic lumineux, qui peine à atteindre la luminosité proposée notamment par des écrans FALD. De nets progrès ont cependant été réalisés sur les dernières générations de téléviseurs OLED, avec un pic lumineux qui atteint quasiment 1 000 nits sur certaines références.

Les LG OLED48CX et Sony KD-48A9 : les premiers téléviseurs OLED du marché à arborer une dalle de 48" © LG

Le QD-OLED développé par Samsung Display est quant à lui venu bousculer le monopole de LG sur ce marché. L'idée derrière cette alternative aux dalles W-OLED est de recourir à une source de lumière autoémissive bleue traversant un convertisseur à points quantiques, qui vient donc remplacer les filtres de couleurs utilisés par LG Display.

Les résultats sont convaincants : Samsung parvient à augmenter le volume de couleurs dans les hautes lumières et a obtenir un pic lumineux plus important, là où LG utilise un sous-pixel blanc pour faire monter la luminosité.

LG n'a toutefois pas tarder à riposter en déployant sa technologie OLED Meta. Il s'agit d'une surcouche de plusieurs dizaine de milliards de microlentilles nommée MLA (Micro Lens Array), associée à un nouvel algorithme de gestion de la luminosité. Les résultats sont eux-aussi au rendez-vous, au niveau du volume de couleurs comme du pic lumineux, grâce à des optimisations du flux lumineux qui évite les pertes induites par les reflets internes en redirigeant les photons produits par les pixels autoémissifs.

Connectiques : choisir en fonction de vos besoins

En matière de connectiques il convient de savoir ce que vous comptez brancher à votre téléviseur, mais aussi éventuellement ce que vous y brancherez dans un avenir proche. Vous avez peut-être pour projet de mieux vous équiper suite à l’achat de votre téléviseur, par exemple avec une barre de son, un système home-cinéma, un lecteur Blu-Ray, ou encore une console de jeu de nouvelle génération.

L’idéal reste d’opter pour un téléviseur généreux en connectiques, histoire de ne pas être contraint dans les mois et années qui suivront votre acquisition. Par exemple, l’image ci-dessous montre le panneau de connectiques d’un téléviseur Philips ; celui-ci est généreusement garni de quatre prises HDMI compatibles ARC, ce qui ne sera pas de trop puisqu’une majorité d’appareils est équipée aujourd’hui de ce connecteur.

Le téléviseur Philips 55PUS8601 est généreux en matière de connectiques

La compatibilité ARC (Audio Return Channel) signifie que vous n’avez pas besoin de câble supplémentaire pour relier une barre de son ou autre système audio. Attention toutefois, car beaucoup de téléviseurs n’embarquent qu’un seul port HDMI ARC, contrairement à celui présenté ici.

Autre détail à propos des normes et câbles HDMI, leur numéro de version. Dans la plupart des cas l’HDMI 1.4 et l’HDMI 2.0 suffiront pour diffuser des contenus en 4K UHD, attention : ces connecteurs doivent être certifiés HDCP 2.2, un protocole qui permet de lutter contre la copie illégale de contenus en haute définition. L’HDMI 2.1, la plus récente des normes HDMI, dote quant à elle nos téléviseurs de nouvelles fonctionnalités !

Elle permet ainsi de prendre en charge des flux vidéo jusqu’à 10K à 120 Hz, mais aussi de profiter des fonctions du rafraîchissement variable (VRR) et de l’Auto Low Latency Mode (ALLM) chères aux joueurs, du Dynamic HDR et de l’eARC, ou encore des technologies QMS et QFT. Le tableau ci-dessus résume ce que vous pouvez attendre de l’HDMI 2.1 et des autres versions.

© Benjamin Miner / Shutterstock

En l’absence de port HDMI libre, ou d’HDMI ARC, les sorties audio se feront via un câble optique ou coaxial, ou encore via une simple prise RCA. Les téléviseurs récents embarquent également des connectiques plus anciennes afin de connecter vos appareils d’antan, on pense notamment à la prise composante YUV et aux prises Péritel (SCART) et VGA. Si vous souhaitez utiliser un casque filaire, assurez-vous de la présence d’une sortie mini-jack, elle tend à disparaître aujourd’hui au profit du Bluetooth. Hélas, les téléviseurs embarquent souvent des codecs Bluetooth standards comme le SBC, au détriment de la qualité audio et de la latence donc.

Smart TV : quelles sont les meilleures interfaces ?

Nous avons tendance à scruter davantage la taille et la qualité d’image lorsque l’on choisit un téléviseur, mais pour une Smart TV le système d’exploitation a aussi son importance.

Et comme cela serait bien trop facile d’avoir un OS unique, les marques ont recours à différents systèmes et tous ne se valent pas. Interface, ergonomie, fonctionnalités, on fait rapidement le point ci-dessous en vous présentant les principaux systèmes d’exploitation que l’on trouve actuellement.

Android TV et Google TV : les incontournables

Tout le monde connaît Android ! Le système d’exploitation open source de Google est le plus répandu et exploité au sein de téléviseurs connectés, il tend cependant à être remplacé par Google TV. Ces deux systèmes sont une solution de facilité pour les constructeurs, qui n’ont ainsi pas besoin de développer leur propre OS. Il apporte de nombreux atouts aux utilisateurs, notamment le catalogue d’applications le plus complet du marché. Le contrôle vocal avec Google Assistant, ou via un d'autres appareils Android, est également de la partie. La différence entre Android TV et Google TV réside surtout dans l'interface : Google TV agrège les contenus en fonction de vos préférences de visionnage et en mettant en avant de nombreuses recommandations basées sur vos historiques. L'interface se veut également plus simple et intuitive, mais au final les deux systèmes ont énormément de points communs.

Google TV vs Android TV © TCL

Ils n’ont cependant pas que des avantages. Leur lenteur est ainsi souvent pointée du doigt lorsqu’ils équipent des téléviseurs dont le processeur intégré n’est pas des plus véloces. Enfin, les constructeurs sont tributaires des mises à jour déployées par Google qu’ils doivent ajuster en fonction des références, il en résulte une fréquence de mises à jour moindre comparé à d’autres.

LG WebOS : un système qui continue de monter

Comme son nom l’indique, LG WebOS est un système propriétaire que l’on trouve uniquement sur les téléviseurs LG. L’interface diffère largement d’Android TV grâce à un menu organisé avec des tuiles colorées. LG a développé bon nombre de fonctionnalités avec son WebOS, notamment pour le contrôle vocal (ThinQ AI) via la télécommande ou encore l’application mobile LG TV Plus.

LG continue d'améliorer son interface année après année, comme ici avec WebOS 23 © LG

Précisons aussi que la LG Remote est une télécommande gyroscopique, très pratique pour naviguer rapidement. L’OS en lui-même est réactif et parfaitement optimisé. Néanmoins, on trouve beaucoup moins d’application dans le LG Content Store que sur Android TV, environ 500 contre 5 000. Les principales sont bel et bien présentes et LG travaille à en intégrer de nouvelles, comme récemment avec l'ajout de myCanal sur les téléviseurs LG.

Samsung Tizen : une interface soignée et complète

À l’instar de LG, Samsung a choisi de développer son propre système qu’il utilise au sein de plusieurs appareils connectés, notamment ses montres connectées et Smart TV. Avec son Smart Hub, Tizen offre une interface qui rappelle WebOS, le menu se situe en bas de l’écran et laisse donc une grande partie de l’image visible.

L’App Store de Tizen est bien fourni, mais il nécessite un compte Samsung. Les principaux services sont là, bien que la richesse du catalogue est forcément en retrait par rapport à Google TV. On regrette cependant que myCanal soit considéré comme un second décodeur, cela signifie que si votre abonnement a déjà été activé sur deux décodeurs, vous ne pourrez pas en profiter sur Tizen. Du côté du contrôle vocal, Bixby est aux commandes. L’assistant de Samsung, que l’on retrouve sur ses smartphones, est efficace, tout comme l’application SmartThings.

Tizen présente les inconvénients des systèmes propriétaires, mais aussi beaucoup d’avantages : ergonomie de l’interface, réactivité, mises à jour fréquentes, l’expérience est complète à quelques détails près.

Vidaa U (Hisense), My Home Screen (Panasonic), Saphi (Phillips)

Les trois systèmes d'exploitation présentés ci-dessus sont clairement les meilleurs à l'heure actuelle et à défaut de pouvoir développer des systèmes propriétaires aussi complets que ceux de LG et Samsung, tous les fabricants n'ont pas forcément recours à Android TV.

Vidaa U, l'OS propriétaire d'Hisense

Parmi eux, on peut citer Hisense et Philips qui réservent Android TV à seulement certaines de leurs références. Ces deux constructeurs ont développé leurs propres systèmes avec Vidaa U et Saphi. Ces derniers présentent pas mal de différences, mais se rejoignent sur plusieurs points avec une interface relativement minimaliste, un catalogue d’applications assez pauvre et peu de fonctionnalités multimédia et connectées.

My Home Screen équipe quant à lui l’ensemble des téléviseurs Panasonic. Il est beaucoup plus fourni que Vidaa U et Saphi, mais reste en retrait par rapport aux systèmes de LG et Samsung. Dérivé de Firefox OS, il embarque des fonctionnalités connectées intéressantes, mais dispose d’un catalogue d’applications assez restreint, sur lequel il faut faire une croix sur des services comme Spotify, myCanal ou encore Bein Sport pour ne citer qu’eux.

Un boîtier multimédia : pour quoi faire ?

Reste la solution d’acquérir une passerelle multimédia ou une box Android TV si vous n’êtes pas satisfait de ce que propose le système d’exploitation de votre téléviseur. Vous trouverez certainement votre bonheur dans notre sélection des meilleures box Android TV ou encore avec un boîtier multimédia comme l’Amazon Fire Stick TV.

Sport, le cinema ou le gaming : quelles options choisir ?

Le choix d’un téléviseur peut varier en fonction de vos principaux usages. Un téléviseur sur lequel on compte visionner principalement des émissions de télévision n’a pas forcément besoin de regrouper les mêmes qualités qu’un modèle que l’on destine aux jeux vidéo ou au cinéma. Quoi qu’il en soit, l’idéal reste d’opter pour la polyvalence. Résumons tout de même quels critères à scruter selon les usages.

  • Télévision : pour regarder en majorité des émissions TV, il est préférable de choisir un téléviseur avec de bons angles de vue qui permettront de conserver une bonne qualité d’image quel que soit le point de vue ou à plusieurs dans la pièce. Considérant que ce type d’usage prend généralement place en journée, on vérifiera également que le téléviseur offre une bonne luminosité et soit équipé d’un filtre antireflet efficace histoire de ne pas avoir à assombrir la pièce pour regarder la télé.
  • Sports : pour les amateurs de sports, les critères de sélection commencent à être plus stricts. On y retrouve la luminosité, le filtre antireflet et les larges angles de vues, encore une fois pour être à l’aise dans un environnement lumineux et pouvoir inviter ses amis à regarder un évènement sportif. Il faut ajouter à cela l’uniformité de la dalle afin d’éviter tout phénomène de Dirty Screen Effect (DSE), ou « effet d’écran sale » dans la langue de Molière. Il dépend fortement du type de rétroéclairage utilisé et se manifeste par l’apparition de tâches grisâtres à l’écran lors de travellings (déplacements de la caméra). Enfin, la fluidité est un critère important pour le sport, il convient donc de regarder ce que le téléviseur propose en matière de gestion de mouvements.
  • Cinéma : pour les contenus cinéma, comme les films et séries, les critères sont différents car les conditions de visionnage ne sont pas les mêmes. En règle générale, il est fortement conseillé de visionner vos films dans un environnement sombre. À ce titre, on prendra moins en compte la luminosité ou le filtre antireflet, mais plutôt le contraste, la profondeur des noirs, ainsi que la couverture et la précision colorimétrique. Enfin, certains téléviseurs se distinguent par leur gestion du 24p, la fréquence d’images par seconde des contenus cinéma. Selon vos exigences, le support de l’HDR, notamment de l’HDR10+ ou du Dolby Vision, est un sérieux avantage pour visionner des films.
  • Jeux vidéo : pour les jeux vidéo, encore une fois tout dépend des conditions dans lesquelles vous jouez. Plus globalement, il est idéal que votre téléviseur regroupe la majorité des qualités citées ci-dessus afin d’être le plus polyvalent et immersif possible, qu’il s’agisse de jouer sur PlayStation 5, Xbox Series X | S, ou sur PC. Angles de vue (pour jouer à plusieurs), filtre anti-reflet, large couverture colorimétrique et le support de l’HDR10 semblent essentiels. Les fabricants ont également bien saisi qu’avec la 4K beaucoup de joueurs préfèrent jouer sur téléviseur plutôt que moniteur.

    Certaines marques commencent donc à proposer des fonctionnalités qui étaient jusque là réservées aux moniteurs. On pense aux technologies de rafraîchissement variable (Adaptive Sync, G-Sync, FreeSync) et à la fréquence de rafraîchissement de 120 Hz, ou encore à l’ALLM (Auto Low Latency Mode), trois fonctionnalités autorisées par la présence de l’HDMI 2.1. Ces téléviseurs offrent également un « mode gaming », qui permet de désactiver les fonctions non essentielles et ainsi faire baisser l’input lag. Malgré tout, attention au phénomène de rétention d’image ou burn-in si vous utilisez un téléviseur OLED comme un moniteur PC.

Filtre antireflet : à quoi ça sert ?

C’est un point que nous tenions à aborder ici, car il s’agit d’un élément relativement important selon les conditions de visionnage et que nous prenons en compte lors de nos tests de téléviseurs.

S’il y a une chose à savoir à propos des filtres antireflet, c’est que plus le téléviseur dispose d’une luminosité importante, plus il est possible de l’équiper avec un filtre efficace. Le filtre antireflet peut en effet induire une légère perte de luminosité, ce pour quoi il est généralement plus efficace sur un téléviseur QLED qui dispose d’un haut pic lumineux, que sur un téléviseur OLED dont la luminosité est bien plus basse.

Tous les filtres antireflet ne se valent donc pas. Par exemple, sur ses modèles QLED haut de gamme, Samsung parvient à nous proposer l’un des meilleurs filtres antireflet du marché, idéal si vous visionnez souvent la télévision la journée ou dans un environnement particulièrement lumineux. Sur ses références QLED d’entrée et de milieu de gamme, son filtre est toutefois moins efficace.

Dalle 8 bits ou dalle 10 bits : qu'est ce que c'est ?

Nous sommes assez longuement revenus sur l’HDR, sans pour autant expliquer ce que sont les mentions 8 / 10 / 12 bits ou 8 bits + FRC.

Sans entrer dans de complexes détails, il faut savoir qu’un pixel est composé de trois sous-pixels (RVB – rouge, vert et bleu). Un encodage de profondeur de couleur de 8 bits signifie que l’on pourra obtenir 256 nuances d’une même couleur. Pourquoi 256 ? Car un octet de 8 bits permet de coder 256 valeurs différentes, ni plus ni moins. Par conséquent, avec nos trois sous-pixels (8 bits par couleur, 24 bits au total) nous obtenons très exactement 16 777 216 couleurs (256^3). Ce chiffre paraît déjà énorme ; en réalité il permet de couvrir la totalité l’espace colorimétrique Rec.709.

© LG

L’HDR requiert quant à lui une profondeur de couleur de 10 bits, et ça change tout. Il est ici question de 1 024 nuances pour chaque couleur primaire. Le résultat est donc considérablement plus élevé (1 024^3) avec un peu plus d’un milliard de couleurs. L’espace Rec.709 ne suffit plus pour mesurer, on utilise les diagrammes de chromaticité DCI-P3 et Rec.2020 pour définir ce que ces téléviseurs sont capables de diffuser.

Pour information, avec ces espaces on parle de Wide Color Gamut (WCG), littéralement de couverture colorimétrique étendue. Dans nos tests vous retrouvez ainsi ces différentes mesures, à titre d’exemple le LG OLED65GX couvre 76,4 % de l’espace Rec.2020 et 98,9 % du DCI-P3, des valeurs qui font partie des meilleures à l’heure actuelle.

Dolby Vision : bientôt 12 bits par couleur ?

Le Dolby Vision pousse les choses encore plus loin avec un encodage sur 12 bits (4 096 nuances par couleur), ce qui équivaudrait à afficher plus de 68 milliards de couleurs !

Les téléviseurs ne proposent pas encore de dalles 12 bits, il s’agira peut-être de l’une des prochaines grandes évolutions de ce marché, mais les fabricants semblent plus occupés à développer la 8K UHD à l’heure actuelle. Néanmoins, cela n’empêche en aucun cas de profiter du Dolby Vision avec une dalle 10 bits !

Se pose aussi la question de la pertinence d'afficher autant de couleurs. Les dernières études scientifiques en date font état d'une perception humaine d'environ 10 millions de couleurs, qui varie énormément en fonction des personnes.

8 bits + FRC : le bon compromis ?

Pour faire simple : les dalles 8 bits + FRC « simulent » un rendu 10 bits en faisant varier l’état des sous-pixels par le biais d’un scintillement pour « tromper » l’œil humain. Concrètement, le sous-pixel s’éteint et se rallume avec une certaine fréquence entre deux nuances de couleurs, d’où son nom de « Frame Rate Control ».

Ces dalles sont moins coûteuses à fabriquer, mais n’atteignent pas le rendu d’une dalle 10 bits. Notons que cette technologie pouvait induire un scintillement visible à l’écran, mais elle a depuis évolué et les téléviseurs (et moniteurs) récents ne devraient logiquement pas présenter ce défaut.

Processeur et traitements d'image

En matière de traitement vidéo, les téléviseurs sont tributaires de leur processeur : la qualité et la variété de traitement vidéo proposé dépendent par conséquent du processeur embarqué. Évidemment, on ne retrouve pas les mêmes capacités suivant les marques et leurs différentes gammes.

Sony, Philips et LG, entre autres, sont parvenus à développer des processeurs relativement efficaces qui agissent sur plusieurs points cruciaux de la chaîne de traitement d’un flux vidéo. La puissance de calcul et les algorithmes sont ainsi au service de la réduction de bruit, du mappage des couleurs, de l’amélioration du contraste, mais aussi de la gestion des mouvements, la netteté, ou encore la mise à l’échelle des contenus (upscaling).

Il est difficile d’évoquer le sujet de façon exhaustive : chaque fabricant utilise des technologies et des appellations différentes et souvent des fonctions propriétaires. L’idéal reste de s’informer sur les possibilités offertes par le processeur d’image du téléviseur et consulter des tests où celui-ci est mis à l’épreuve.

Notons enfin que la puissance du processeur joue sur la fluidité et la réactivité de l’interface et du système d’exploitation des téléviseurs connectés. C’est pour cette raison qu’Android TV pose parfois problème sur des modèles d’entrée de gamme qui n’embarquent qu’un processeur à la puissance de calcul limitée. Vous n’êtes pas à l’abri de quelques ralentissements sur ce type d’appareils.

HDR : une histoire de luminosité, de contraste et de local dimming

La compatibilité HDR (High Dynamic Range) est sans doute la question la plus épineuse lors du choix d’un téléviseur, mais pourquoi ?

D’abord, car tous les téléviseurs ne sont pas capables de prendre en charge cette technologie, mais aussi, car ceux qui le peuvent n’excellent pas toujours. Pour qu’un téléviseur puisse diffuser des flux vidéo en HDR, il doit d’abord posséder une dalle 10 bits : bon nombre de modèles s’arrêtent encore à un affichage 8 bits aujourd’hui. Ensuite, l’expérience HDR est bien différente selon la technologie d’affichage (LED ou OLED) et les types de rétroéclairage, si on évoque seulement le cas des téléviseurs LED.

Avec l’HDR, tout ou presque est histoire de luminance. Le pic lumineux doit ainsi être suffisamment haut, inversement pour le niveau de noir afin d’offrir un rendu plus lumineux et contrasté et de faire ressortir les détails de la scène. Enfin, pour que les scènes HDR soient diffusées avec précision, un rétroéclairage avec local dimming est requis.

Plus ce système comporte de zones contrôlables individuellement et plus la gradation des noirs sera précise et homogène. Notons que le problème ne se pose pas avec l’OLED, puisque cette technologie offre des noirs et un contraste infini et que chaque pixel est contrôlé individuellement.

Une bonne expérience HDR, c’est aussi un téléviseur capable de couvrir avec largesse et précision différents espaces colorimétriques. L’UHD Alliance préconise ainsi que les téléviseurs HDR couvrent la totalité du spectre sRGB, mais aussi les espaces Rec.2020 et DCI-P3 à hauteur de 90 %, ce qui n’est pas toujours le cas.

Comme nous venons de le voir, les normes HDR imposent des contraintes assez fortes aux fabricants et sans surprise le tarif d’un bon téléviseur HDR labellisé « Ultra HD Premium » varie en conséquence.

Du côté du consommateur, le choix peut être compliqué, voire confus. Le téléviseur n’est en effet pas le seul à intervenir pour profiter de l’HDR : les contenus doivent avoir été tournés en HDR, les sources de diffusion doivent être compatibles avec l’une des normes HDR tout comme votre matériel, par exemple si vous utilisez un décodeur TV ou un boîtier multimédia.

La confusion entre les formats

Comme nous venons de le voir, les normes HDR imposent des contraintes assez fortes aux fabricants et sans surprise le tarif d’un bon téléviseur HDR labellisé « Ultra HD Premium » varie en conséquence.

Du côté du consommateur, le choix peut être compliqué, voire confus. Le téléviseur n’est en effet pas le seul à intervenir pour profiter de l’HDR : les contenus doivent avoir été tournés en HDR, les sources de diffusion doivent être compatibles avec l’une des normes HDR tout comme votre matériel, par exemple si vous utilisez un décodeur TV ou un boîtier multimédia.

Concernant le matériel, il faut aussi penser aux câbles qui permettent de transporter le flux vidéo, ou encore à votre connexion internet (fibre recommandée) si jamais vous passer par un service de SVOD comme Netflix et Amazon Prime Video. Tout ceci est résumé clairement au sein de notre dossier HDR10, HDR10+, Dolby Vision : quel est le meilleur format ?. Vous y apprendrez notamment les principales différences entre ces normes, ainsi que les avantages de l’HDR10+ et le Dolby Vision qui ont recours à des métadonnées dynamiques.

La complexité de l’écosystème HDR

Mettons tout de suite de côté les appellations marketing autour de l’HDR, on pense notamment aux mentions HDR Pro, HDR Plus, ou HDR Elite. Bien que certaines ne sont plus d’actualité, elles ajoutent de la confusion à un écosystème déjà suffisamment complexe. Ces appellations ne sont pas des certifications officielles, mais de simples éléments marketing pour présenter des téléviseurs compatibles HDR10 ou parfois avec une meilleure plage dynamique ou une luminosité boostée par rapport à des téléviseurs SDR.

L’écosystème HDR comprend trois certifications : HDR10, HDR10+ et Dolby Vision. Il existe d’autres certifications, pour les appareils photo, smartphones, ou encore pour les équipements professionnels comme les outils de mastering et autre post-production que nous n’abordons pas ici (PQ 10, Advanced HDR by Technocolor). Enfin, l’HDR HLG (Hybrid Log Gamma) est un standard libre de droits développé et adopté par plusieurs chaînes de télévision (BBC, NHK, Sky), conçu pour celles-ci et « compatible » avec les téléviseurs SDR.

Du côté des jeux vidéo, l’industrie tente de définir ses propres recommandations avec l’HDR HGiG (HDR Gaming Interest Group). Cette association regroupe des fabricants de téléviseurs, de moniteurs et de hardware, mais aussi des producteurs et éditeurs de jeux vidéo. Précisons que l’HDR HGiG n’est pas un organisme de certification.

Revenons-en à notre sujet de départ : la complexité de cet écosystème.

Elle provient du fait que tous les constructeurs n’adoptent pas l’intégralité des certifications HDR, comme nous pouvons l’observer avec l’image ci-dessus. Tous partagent le classique HDR10, mais c’est loin d’être le cas des contenus HDR à métadonnées dynamiques.

Samsung ne prend ainsi en charge que l’HDR10+, quand LG, Sony et consorts se concentrent sur le Dolby Vision. Seuls TCL, Hisense, TP-Vision (Philips) et Panasonic offrent les deux formats. Notons qu’il y a tout de même du mouvement : TCL et Hisense ne proposaient ni l’HDR10+ ni le Dolby Vision en 2019.

Jusque là, tout va bien. Mais il faut également prendre en compte les appareils que nous raccordons à notre téléviseur, tout autant que les services que nous utilisons.

Par exemple, la PlayStation 5 ne prend en charge que l’HDR10, là où les Xbox Series X | S proposent l’HDR10 et le Dolby Vision. Il en va de même pour les lecteurs Blu-Ray et autres box multimédia, comme pour les services VOD.

Comme le montre l’image ci-dessus, Netflix ne propose pas de contenus en HDR10+, quand Amazon Prime Video et Rakuten TV offrent des films et séries en HDR10+ comme en Dolby Vision.

Qualité d’image et calibrage d’usine

En général, on désire utiliser directement son nouveau téléviseur après l’avoir installé. Nous sommes nombreux à ne pas trop nous soucier de la fidélité de notre téléviseur et de son étalonnage d’usine. Pourtant, ce critère est très important selon les contenus visionnés, ou bien en fonction des conditions de visionnage. Dans certains cas, il sera intéressant d’ajuster vous-même certains paramètres ou bien, selon vos exigences, de calibrer votre téléviseur à l’aide d’une sonde colorimétrique.

Les modes d’image préréglés

Les téléviseurs proposent différents modes d’images, il s’agit de profils préréglés pour différents types d’utilisation. Les références les plus complètes peuvent parfois contenir plus de 10 modes, l’assurance de ne pas trop avoir à farfouiller au sein des réglages du téléviseur pour obtenir un rendu correct.

On y retrouve souvent les modes Standard et Eco, Dynamique (ou Vif), Sport, Jeux, et bien entendu Cinema. Le mode Cinéma est celui sur lequel les fabricants se penchent le plus, d’abord car il s’agit généralement du mode le mieux étalonné d’un téléviseur, mais aussi car il n’arrive pas toujours seul. Les téléviseurs de dernière génération embarquent ainsi des modes Cinéma jour et Cinéma Nuit, ISF Expert, ou encore le mode FilmMaker.

Attention : à l'instar des autres modes préréglés, le Filmmaker Mode ne garantit pas que le téléviseur soit correctement étalonné.

Développé par l’UHD Alliance en partenariat avec certains constructeurs (Panasonic, LG, Samsung, Vizio, etc.), ce dernier se targue d’offrir un rendu au plus proche de la vision des réalisateurs. Il désactive par conséquent certains traitements d’image (fluidité, surbalayage, réduction de bruit) et respecte la référence D65 pour le point blanc. L’intérêt de ce mode est qu’il est utilisable en SDR comme en HDR et qu’il ne varie pas d’un téléviseur à un autre. L’expérience est donc uniforme et les spectateurs peuvent s’attendre à retrouver les qualités de ce mode sur un téléviseur Sony comme LG. Malgré tout, le Filmmaker Mode ne garantit en rien que le téléviseur soit correctement étalonné et ne dispense donc pas d'avoir à ajuster certains paramètres ou utiliser des mires de calibrage et une sonde.

Support & fixation : ce qu'il faut savoir

Pied, socle, support : même combat, mais pas les mêmes armes

Les socles offrent de bien meilleures prestations, d’abord car ils prennent place au centre du téléviseur, ce qui ne pose plus de problème de taille de meuble TV, mais aussi car certains d’entre eux (attention ce n’est pas toujours le cas) possèdent quelques réglages ergonomiques, avec fonction pivot. Enfin, certains socles apportent une plus-value au téléviseur, des atouts esthétiques et ergonomiques, mais pas uniquement. On pense notamment au pied massif du LG OLED55CX, dont la forme sert à rediriger le son des haut-parleurs. Astucieux !

Les deux pieds excentrés de ce Sony KD-55XH9096 requièrent un meuble TV d'une belle longueur © Sony

Il existe plusieurs types de supports avec leurs limites et avantages. Le plus répandu, ce sont les pieds excentrés, ils requièrent de posséder un meuble au moins aussi long que le téléviseur lorsqu’ils sont placés à ses deux extrémités. Le problème de ce type de support, c’est qu’il n’offre aucun réglage ergonomique.

Fixation murale : ce qu'il faut savoir

Les téléviseurs sont de plus en plus fins alors pourquoi s’embarrasser d'installer le vôtre sur un meuble TV ? La fixation murale dégage un peu d’espace dans votre intérieur et produit un bel effet ! Certains téléviseurs se distinguent particulièrement en matière de design et auront bien mieux leur place contre un mur plutôt que sur un meuble. Les différentes normes VESA vous permettent toutefois de fixer n’importe quel téléviseur récent.

Le LG OLED65GX est un bon exemple de ce qui se fait de mieux en matière de fixation murale © LG

Il est cependant nécessaire de prendre quelques précautions en fonction de la nature du mur (béton, placoplâtre, etc.) et d’être un minimum bricoleur pour réaliser une installation correcte et sécurisée, surtout s’il s’agit de placer un support orientable sur une cloison creuse.  

Pour choisir votre support, il suffit de connaître la distance entre les points de fixation verticaux et horizontaux, comme le montre le schéma ci-dessus. Il est important de vérifier que le poids du téléviseur ne dépasse pas le poids maximum autorisé par le support choisi.

Pour terminer, sachez que l’épaisseur du téléviseur et l’emplacement des connectiques sont des critères importants pour une fixation murale. Un téléviseur épais sera forcément plus lourd et moins gracieux en matière d’esthétique. En ce qui concerne les connectiques, gardez en tête qu’elles seront la plupart du temps difficilement accessibles, il est alors nécessaire de câbler en amont de l’installation.

Le boîtier OneConnect, couplé à l'unique câble optique « invisible » de Samsung, permet de réaliser une installation murale propre et rapide © Samsung

Certains téléviseurs Samsung se démarquent bien à ce niveau grâce à leur boîtier OneConnect qui permet de n’avoir qu’un seul câble à relier au téléviseur. Autrement, il faudra ruser pour dissimuler les câbles, à l’aide d’un cache câbles ou en les faisant passer directement dans le mur.

Audio : rien ne vaut un véritable système audio ?

L’audio est définitivement le parent pauvre des téléviseurs. Les systèmes audio qu’ils embarquent ne sont généralement pas très convaincants, surtout sur les modèles d'entrée de gamme. De beaux efforts ont toutefois été fait ces dernières années par certains constructeurs, notamment avec des modes audio dopés à l'intelligence artificielle, qui s'adapte aux contenus diffusés, ou encore à l'acoustique de votre pièce. Enfin, certains téléviseurs haut de gamme se distingue clairement du lot sur ce point, c'est notamment le cas de Panasonic avec son MZ2000 et sa "cheminée audio"

Malgré la grande variété de formats audio compatibles avec nos téléviseurs (Dolby Digital, Atmos, DTS, etc.), le meilleur moyen d’en profiter reste, la plupart du temps, de s’équiper avec du matériel de qualité en fonction de votre budget, mais aussi de vos exigences.

Les barres de son permettent de bénéficier d’un bien meilleur rendu, tout en restant dans des fourchettes de prix acceptables. Ceux qui recherchent une véritable expérience cinématographique n’hésiteront pas à investir dans un home cinema ou un système audio de pointe. Enfin, notons qu’une enceinte multiroom peut également convenir, notamment pour contrôler votre téléviseur et autre équipement domotique à l’aide de la voix.

Conclusion

En conclusion, ce guide d'achat a été conçu pour vous offrir une compréhension complète de tous les éléments essentiels à considérer lorsque vous recherchez le meilleur téléviseur pour vos usages. Nous avons exploré les différents critères de choix, comme les technologies d'affichage, les fonctionnalités et traitements d'image, le son, la connectivité, le budget et bien plus encore, pour vous aider à prendre une décision éclairée.

L'achat d'un téléviseur est un investissement important, et il est essentiel de choisir celui qui correspond le mieux à vos besoins et usages. Que vous soyez un cinéphile, un gamer passionné ou un amateur de contenu en streaming, il existe un téléviseur parfait pour vous. En gardant à l'esprit les conseils et les critères discutés dans ce guide, vous êtes désormais mieux préparé à faire un choix éclairé qui vous garantira une expérience de visionnage exceptionnelle pendant de nombreuses années à venir.

Quel que soit le téléviseur que vous choisissez, nous espérons que ce guide vous a été utile et qu'il vous aidera à profiter pleinement de vos divertissements préférés. Si besoin, n'hésitez pas à consulter notre comparatif des meilleures TV 4K, régulièrement actualisé, pour simplifier votre choix.