Au-delà des traditionnelles applications permettant l'interaction entre un smartphone ou une tablette et un programme télévisé, certains groupes ont annoncé le lancement d'applications mobiles dédiées à un programme. Ainsi, Sony Pictures Television Networks a dévoilé un service permettant de suivre les épisodes de la série Hannibal (dans certains pays uniquement). Les utilisateurs disposeront également d'informations sur les personnages de la série, les intrigues, les acteurs...
Autres services relativement similaires, Fremantle Media a annoncé avoir signé un partenariat avec Vuguru afin de lancer une plateforme autorisant la consultation linéaire ou non (à la demande) de deux comédies, Fetching et Hollywood Help. Pour la France, Orange a livré plus d'informations sur son expérience de TV enrichie, via sa Box, autour de la série « Plus belle la vie ».
Le public « acteur »
Distribution de contenus pour le multi-écrans, applications de second écran permettant des interactions avec la TV sont donc désormais des principes acquis par le marché. « C'est la nouvelle grammaire du divertissement », précise Jim Stewartson, p-dg de Rides.tv. « L'arrivée de nouvelles technologies et donc de nouveaux outils apporte des promesses tout aussi intéressantes, choses auparavant impossibles avec les petits écrans de nos téléphones portables », ajoute-t-il.
Si l'interactivité est donc au rendez-vous pour le spectateur, l'éditeur tire également partie de ces modes de distribution. En proposant un contenu en ligne, ces sociétés proposent des offres permettant de monétiser leur audience grâce à la publicité mais aussi des outils d'analyse plus fins permettant de mieux connaître les habitudes de consultation du public. En sus du service de distribution de vidéo à proprement parler s'ajoute enfin une promesse, celle de se constituer via les groupes Facebook ou les chaînes YouTube des bases d'utilisateurs réguliers.
« Pour séduire le public, nous avons d'abord investi Pinterest pour créer des romans photos expliquant l'histoire du personnage vedette (Beat Girl, une jeune anglaise voulant devenir DJ), c'est une fois que le public a adopté le personnage que nous avons été en mesure de proposer une diffusion du film dans les cinémas dans certains pays ainsi que sur Hulu aux Etats-Unis », explique Nuno Bernardo, directeur chez BeActive.
Il précise, « Pourquoi Pinterest ? Nous avons appris que ce réseau était très en vogue chez certains internautes et était particulièrement consulté par un public féminin. Aussi, cet outil facilite le partage de photos et était donc tout trouvé pour expliquer notre démarche ».
Le public peut donc non seulement consulter un contenu lorsqu'il le souhaite, interagir avec, mais également y participer en tant qu'acteur. Petter Westlund, fondateur de B-reel, revient ainsi sur la série « The Beauty Inside » présentée l'an dernier dans laquelle chaque spectateur peut jouer un épisode. « Le public a écrit les histoires avec la production car nous étions en connexion avec lui. En fait, nous avons simplement utilisé les technologies qui existent déjà pour mettre en place des formats qui engagent les internautes », explique le dirigeant.
Pour cause, le scénario, qui a séduit Intel et Toshiba, est celui d'une personne qui, tous les matins, se réveille avec un visage et un âge différent. N'importe qui peut donc incarner le personnage principal...