Mini critique The Nevers (S01E01)

05 novembre 2021 à 11h58
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Dans The Nevers, des habitants de Londres de la fin du 19e siècle se retrouvent dotés de pouvoirs. La plupart de ces « Touched » vont s'en servir pour faire le bien et trouver leur place dans une société rigide, qui n'aime pas le changement… D'autres nourriront des desseins plus sombres.

Réalisé, écrit et produit par Joss Whedon, le premier épisode de la série est dès aujourd'hui proposé par HBO (OCS dans l'Hexagone). Calmez toutefois vos ardeurs, on risque de ne plus de trop voir apparaître le nom du célèbre auteur au générique.

The Nevers : la dernière série de Joss Whedon (enfin, plus ou moins)

Souvent acclamé pour ses œuvres (Firefly, Buffy, Dollhouse…), Joss Whedon est depuis plusieurs mois maintenant au cœur de différents scandales. Outre la reprise du film Justice League à Zack Snyder qui ne plait pas à grande monde, Joss Whedon fait surtout l'objet de plusieurs accusations de harcèlement et de comportement abusif.

Ce sont d'ailleurs ces accusations qui le poussent à quitter en plein tournage la production de sa toute dernière série, The Nevers, depuis reprise par ses collaboratrices. En découle un projet à la direction et à la production très certainement houleuses, dont la première saison ne fera que six épisodes.

De quoi aboutir à un résultat plutôt mitigé ? Voyons ce que vaut l'épisode pilote de 60 minutes

The Nevers © HBO

Un premier épisode plutôt convaincant

Nous sommes donc à la fin du 19e siècle, dans une jolie reconstitution de Londres, trois ans après qu'un étrange phénomène a donné d'étranges pouvoirs à différents individus. Parmi eux, deux femmes (incarnées par Laura Donnelly et Ann Skelly) qui décident d'utiliser leurs nouvelles capacités (l'une peut voir des aperçus du futur et l'autre peut inventer des gadgets vraiment cool) notamment pour gérer un orphelinat et recueillir les enfants dotés de pouvoir spéciaux.

En plus de devoir faire accepter leur existence à une société aussi masculine que conservatrice, nos héroïnes, badass et courageuses (une marque de fabrique des créations de Whedon) vont également devoir composer avec une nouvelle menace, qui kidnappe les enfants qu'elles essaient de sauver. Inutile d'en dire davantage sur le scénario : ce premier épisode introduit de nombreux personnages, dont la plupart des motivations restent pour le moment assez floues.

The Nevers © HBO

Reste encore à voir ce que The Nevers aura le temps de nous raconter en seulement six épisodes. Cela dit, avec son noyau plaisant d'héroïnes qui ne se laissent pas marcher sur les pieds, ses scènes d'action efficaces, ses sympathiques décors et costumes, ou encore son casting très solide (Nick Frost, Tom Riley, Olivia Williams, Pip Torrens…), le show devrait se laisser apprécier, même si son intrigue ne va pas très loin !

Alors, on regarde ?

Impossible de dire tout de suite si The Nevers parviendra à se hisser au niveau des meilleures créations de Joss Whedon (d'autant qu'il n'est plus aux manettes désormais).

Cependant, qu'elle y parvienne ou non au bout de ses six premiers épisodes, son pilote a pour le moment suffisamment d'arguments (personnages sympathiques et charismatiques, cadre agréable, actions et effets spéciaux convaincants…) pour ne pas bouder le visionnage et revenir la semaine prochaine pour la suite des aventures.

Antoine Roche

Journaliste spé culture pop (séries/ciné/JV), technologie (SVoD, OS, apps…) et jeux de mots douteux. Pas forcément dans cet ordre.

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Commentaires (8)

jedi1973
encore des gens avec des pouvoirs… Perso, si j’aimais bien au debut ( les 4400, les xmens,etc…) , la ca me gave plus qu’autre chose… Meme pas envi de regarder ( ce qui veut pas dire que je regarderai pas) , ca dependra si j’ai plus rien a me mettre … euh a regarder…
Jice06
Les pouvoirs, ca devient de plus en plus banal en effet… faudrait voir a changer de theme de temps en temps… complètement d’accord avec jedi1973
pecore
Pareil, raz le bol des super-pouvoirs et pourtant j’étais fan de Marvel/DC dans mon jeune temps, mais trop c’est trop.<br /> Un autre truc un peu trop fréquent en ce moment c’est la mode des mini-séries de 6, 8 ou même 10 épisodes. En gros, on commence à peine à s’intéresser à l’histoire et aux personnages et pouf, cela s’arrête, peut être définitivement si la série ne plait pas. Merci a Netflix et Prime pour avoir popularisé ce format qui semble avoir été créé pour pouvoir binge-watcher une saison en une ou deux soirée mais qui trahit surtout un manque d’audace de la part des maisons de production.
Voigt-Kampf
Nevers ? C’est au fin fond de la Nièvre, au bout de l’A77.
Nounours_Psx
Ben c’est pas comme si on avait pas envie d’un peu de réalisme vu l’époque de la série…19ème siècle, si t’es réa et que tu veux être crédible soit c’est les pouvoirs et donc ça sera un environnement moderne (ou alors t’as interet à trouver une sacré pirouette mais on l’ a déjà vu dans des films «&nbsp;modernisés&nbsp;» comme Frankeinstein, Van Helsing, etc…), soit c’est la partie historique; c’est ce mélange des genres qui a plombé les chroniques de Bridgerton…On peut faire de l’inclusivité/diversité avec classe comme dans Star Trek Discovery (jusquà la saison 2 , après la 3 ça devient trop militant et trop évident c’est du LGBTQ+ bait, personnellement)
jedi1973
Autant je peux comprendre qu’une serie ne prenne pas faute d’audience… Mais on peut comprendre qu’une serie ne prenne pas car pas assez d’episodes pour placer correctement le decors… Avant, 22 a 25 episoides etait la norme, hier moins de 20 et aujourdhui 10 ( voir meme 6/8 en ce moment) … C’est vrai que le manque d’audace est flagrant maintenant. Une multitude de serie naisse mais sont presque mort né tellement les memes sujets sont usés, plus qu’usés… Dire qu’il y a des milliers/millions de livres avec des histoires originales qui dorment sur les etageres… Apres, j’ai aussi une explication personnelle: le quota de la diversité et l’influence des lGBT nuit plus qu’autre chose a la creartivité ou on peut plus se taper une serie de male bestiale ni d’adulte courageux et intelligent ( seul les ados sont forts, intelligents et ont les bonnes solutions, les adultes sont laches et idiots.)
orionb1
moi, perso, les mini séries, ça me va très bien<br /> je suis beaucoup moins déçu, car le truc que je déteste le plus, ce sont les séries qui tirent en longueur, sans réellement d’imagination et tu finis par arrêter en plein milieu d’une saison ou d’une série<br /> il y a une concurrence énorme en séries / films et ça doit rester très qualitatif. Un moyen est de concentrer les moyens sur moins d’épisodes et d’y passer plus de temps pour un bon scénario, une bonne réal, etc …<br /> pour le cas présent, je n’ai pas vraiment envie d’encourager la cancel culture<br /> j’adore JW pour ce qu’il a fait dans Buffy et je n’ai jamais rien suivi d’autre de lui mais donc j’imagine qu’il pourrait avoir le talent pour faire quelque chose d’aussi bien, sauf que, ici, bah il se barre … donc …
jcktodd
Parfaitement d’accord sur l’explication personelle,
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