Sur Netflix, le défilé des adaptations d'œuvres existantes (films, jeux vidéo…) en séries animées, ne fait que commencer. Si l'on peut logiquement avoir peur que la quantité prime à terme sur la qualité, tant il y a déjà de projets annoncés, soyez rassurés quant à celle qui nous amène. Pacific Rim: The Black est une excellente pioche.
La première saison du show, aujourd'hui disponible sur la plateforme de SVoD, et comptant sept petits épisodes de 20 à 30 minutes, fait suite aux films Pacific Rim (2013) et Pacific Rim: Uprising (2018).
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Pacific Rim: The Black se déguste comme des noix de Kaiju
Dans la vie, il y a deux catégories de personnes : celles qui apprécient à sa juste valeur le blockbuster efficace de Guillermo del Toro - Pacific Rim - et les autres. Blague à part, je suis de ceux qui ont énormément apprécié le film d'action et SF, dans lequel, pour lutter face à une invasion de gigantesques créatures aliens, les humains ne trouvent rien de mieux que de fabriquer des robots géants (pardon, des « jaegers »).
Malgré, Pacific: Rim Uprising, la très médiocre suite (pour rester poli), sortie cinq ans après le premier opus et moins efficace sur le fond comme sur la forme, nombre de spectateurs (dont votre serviteur) attendaient une autre œuvre dans cet univers plein de potentiel.
C'est donc avec une certaine curiosité mêlée de crainte que je lançais Pacific Rim: The Black, série animée Netflix se déroulant chronologiquement quelques années après les films.
Ici, direction l'Australie, abandonné aux kaijus, où l'on suit un frère et une sœur qui vont mettre la main sur un jaeger, pour partir à la recherche de leurs parents, disparus depuis cinq ans dans leur propre robot. Mais dans un pays désormais quasiment désert et surtout peuplé de monstres peu délicats, cet équipage inexpérimenté ne part pas gagnant.
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Pacific Rim, ton univers impitoyable
Notons d'ailleurs tout de suite que la série est indiquée « 13+ » et ce n'est pas pour rien. Au-delà des kaijus qui pourraient effrayer les plus jeunes, le show recèle quelques mises à mort à ne pas montrer à n'importe qui. Il faut dire que cette Australie à la limite du post-apo est sans pitié et, que sous ses légers airs de Mad Max, la série ne met pas que des monstres sur la route de nos héros.
Ne faisant pas toujours dans la finesse en termes de construction de personnage (les méchants sont très très méchants), Pacific Rim: The Black présente tout de même quelques protagonistes très sympathiques à suivre (je pense notamment à une IA aux dialogues insolents). Même constat pour l'esthétique : la série souffle le chaud et le froid, mais parvient la plupart du temps à très bien s'en sortir.
Ainsi, malgré quelques mélanges de technologies d'animation pas toujours heureux, quelques visages manquants d'expression et une fluidité de l'image un peu trop fluctuante, l'ensemble est de bonne facture et parvient à rendre hommage aux gigantesques entités qui s'affrontent dans des décors souvent grandioses. Le clin d'œil aux films se retrouve aussi dans la musique de Brandon Campbell, qui arrive à s'inspirer de Ramin Djawadi juste comme il faut.
Mais la plus grande réussite de Pacific Rim: The Black, à mon sens, c'est son utilité à la licence. Outre sa sympathique histoire d'adolescents perdus mais motivés, qui profite de quelques rebondissements, le show parvient à développer l'univers des films en introduisant de nouveaux éléments, dont je tairai bien évidemment la nature.
Attendez-vous simplement à être agréablement surpris face à ces nouveautés ; pour ma part, j'ai déjà hâte que de nouveaux épisodes arrivent.
Alors, on regarde ?
Eh bien : oui ! À moins d'être véritablement hermétique aux gros robots et aux kaijus, le show se laisse parfaitement regarder, porté par un excellent rythme et une animation qui - la plupart du temps - fonctionne très bien.
De plus, au-delà de l'action explosive et de personnages plutôt sympathiques, Pacific Rim: The Black se permet d'étendre l'univers des films en y développant des éléments inédits que l'on a hâte de voir s'étoffer dans une hypothétique saison 2.