Depuis février 2020, YouTube a supprimé un million de vidéos pour cause de « désinformation dangereuse » sur le sujet COVID-19. C’est en tout cas ce qu’a déclaré Neal Mahon, responsable en chef des produits chez YouTube.
Au mois de janvier, YouTube affirmait avoir supprimé plus de 500 000 vidéos pour cause de désinformation sur la COVID-19. Et la plateforme semblait ne pas trouver ça suffisant…
Contrôler les fausses informations
Dans un billet de blog, Neal Mahon communique ces résultats et décrit la manière dont YouTube aborde la désinformation. Selon lui, cet épineux problème est plus que jamais d’actualité : « La désinformation est passée de la marginalité au courant dominant ».
YouTube est d'ailleurs devenu un réseau social privilégié pour propager de fausses informations, particulièrement pendant la pandémie de coronavirus, mais pas seulement : « La désinformation ne concerne plus seulement les négationnistes de l’Holocauste ou les partisans de la vérité sur le 11 septembre, elle s’étend désormais à toutes les facettes de la société, déchirant parfois les communautés à une vitesse fulgurante. »
Pour faire la part des choses dans les millions de vidéos mises en ligne chaque jour, les responsables de YouTube se sont appuyés sur le « consensus des experts des organismes de santé » et notamment le Center for Disease Control and Prevention (CDC) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’objectif ici était de « supprimer toutes les vidéos susceptibles de causer un préjudice grave dans le monde réel », ajoute Neal Mahon.
Des millions de vidéos supprimées chaque année
Le responsable nous apprend ainsi que la plateforme supprime près de 10 millions de vidéos par trimestre. Dans la majorité des cas, ces vidéos sont vues moins de 10 fois avant d’être supprimées. Les contenus proposés sont considérés comme en violation des politiques de YouTube (violence, nudité explicite, etc.).
Si YouTube n’hésite pas à supprimer du contenu, Neal Mohan souligne que les suppressions rapides sont « loin d’être suffisantes ». La plateforme travaille sur des solutions et partenariats pour « renforcer les informations provenant de sources fiables ».
Enfin, le responsable en chef des produits chez YouTube en a profité pour rappeler qu’une approche trop agressive à l’égard des suppressions entraîne un « effet paralysant sur la liberté d’expression ». De même, il a pointé du doigt le fait que des gouvernements avaient ordonné le retrait de certains contenus (et notamment concernant la cause des Ouïghours) un peu trop facilement.
Source : ZDnet, independant.co