Depuis février 2022 et le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, YouTube s'attaque à la désinformation menée par des organes pro-Kremlin.
Les plateformes sociales ont fort à faire dans leur lutte contre les fake news, et YouTube nous donne aujourd'hui quelques chiffres pour comprendre ses mesures en la matière.
Des milliers de chaînes et de contenus supprimés pour lutter contre la désinformation
Le site de streaming indique avoir supprimé 70 000 vidéos et 9 000 chaînes depuis février 2022. Cette période correspond au début de l'invasion de l'Ukraine par les forces armées russes.
YouTube s'attaque précisément aux vidéos qui propagent un discours pro-Kremlin sur les raisons du conflit avec son voisin ukrainien et qui qualifient l'opération de « mission de libération » visant à supprimer les soi-disant nazis qui peupleraient le pays.
YouTube a pourtant déjà arrêté la monétisation des vidéos russes, mais le contenu, guidé par le discours officiel du Kremlin, continue de circuler sur la plateforme. La Russie est d'ailleurs le cinquième plus large groupe d'utilisateurs, avec pas moins de 99 millions d'utilisateurs individuels recensés en janvier 2022.
Une modération à la peine
Le service de streaming de Google indique cependant respecter à la lettre ses règles de modération et d'utilisation, comme l'indique Neal Mohan, chef produit chez YouTube : « Nous avons une politique relative aux événements violents majeurs, et cela s'applique à des choses comme le déni d'événements violents majeurs : tout, de l'Holocauste à Sandy Hook. Et, bien sûr, ce qu'il se passe en Ukraine est un événement violent majeur. Ainsi, nous avons utilisé cette politique pour prendre des mesures sans précédent. »
Pourtant, YouTube semble avoir bien des difficultés à tracer tous les comptes diffusant de fausses nouvelles sur le conflit russo-ukrainien et a même l'air dépassé par le volume de contenus publiés ces dernières semaines.
Malgré ces dérives, la plateforme reste active en Russie et clame qu'elle est l'un des seuls moyens pour les Russes d'obtenir une information libre et indépendante, alors que les médias traditionnels relayent la parole du Kremlin. Pour le moment, le gouvernement russe ne prévoit pas à court terme de mettre un coup d'arrêt à YouTube, comme il a pu le faire avec d'autres plateformes sociales comme Facebook.
Source : Gizmodo