Squeezie © YouTube
Squeezie © YouTube

Depuis fin décembre, YouTube semble avoir accéléré encore un peu plus sa politique qui vise à démonétiser les vidéos contenant la moindre vulgarité.

On dit merci l'IA. Car ce sont a priori les progrès du robot de la modération de la plateforme de vidéos qui ont permis d'aller vers un contenu encore plus policé qu'il ne l'était déjà. Et désormais, lâcher un « merde » dans une vidéo pourrait suffire pour que son créateur en perde toute monétisation. Non sans critiquer la méthode, les vidéastes ont tout de même rapidement adapté leur contenu.

Des gros mots bipés, comme à la télé américaine

C'est une récente vidéo de Squeezie qui a récemment mis les projecteurs sur la modification des règles appliquées par la plateforme concernant la vulgarité. Dans celle-ci, le plus gros YouTubeur de France y reçoit les rappeurs Vald et Naza pour un long format sans cesse ponctué de bips, à chaque fois que ceux-ci prononcent un gros mot. Chaque bip est accompagné du petit logo de la monétisation posé sur la bouche de celui qui parle, pour rendre le message clair pour tout le monde.

En effet, alors que les règles sur le sujet écrites dans la politique de contenu de YouTube n'ont pas évolué depuis un moment, leur application se fait en revanche beaucoup plus strictement depuis quelques semaines, voire quelques mois. Nombreux sont en effet les vidéastes qui avaient noté cette évolution, remarquant qu'il suffisait parfois d'un simple « merde », voire de l'utilisation du mot « ricain » pour perdre toute monétisation liée à la vidéo.

Fidèle à elle-même, la plateforme n'a pas communiqué sur un quelconque changement des règles et laisse aux créateurs le loisir de les découvrir par eux-mêmes.

Le complotisme et le harcèlement, d'accord, mais dire « putain » en vidéo, c'est la ligne rouge

Ces démonétisations peuvent être particulièrement difficiles à vivre dans la mesure où il est possible de soumettre une réclamation, mais y recevoir une réponse est loin d'être aisé. Surtout, on peut comprendre la frustration d'un YouTubeur gaming qui perd une source de revenus parce qu'il jure, alors que coexistent sur la plateforme des essais vidéos - non bipés - qui expliquent que des pédophiles satanistes contrôlent les lieux de pouvoir.

Il peut également être difficile d'accepter la part de plus en plus importante accordée à des robots pour modérer le contenu présent sur la plateforme. Car leur progression et leur capacité à comprendre de nouveaux mots a, et cette histoire le montre très clairement, un impact direct sur les contenus créés et diffusés sur la plateforme.

Sources : Konbini, BFMTV