La limite est donc très compliquée à trouver : si certains contenus vont clairement à l'encontre des règles de YouTube, que faire de ceux qui peuvent être considérés comme dangereux mais qui sont conformes aux règles ?
L'Intelligence Artificielle pour contrer les contenus dangereux
Pour identifier les contenus pouvant être qualifiés de dangereux, YouTube peut compter sur une communauté d'utilisateurs particulièrement attentifs. Les notifications foisonnent et chaque jour des milliers de vidéos sont identifiées comme dangereuses et supprimées par le site. Mais Google a décidé, pour accélérer l'identification de ces contenus, de faire appel à l'intelligence artificielle.Cette dernière semble très efficace : un porte-parole du site Internet a déclaré que l'IA identifie avec plus d'exactitude que les humain les contenus violents. En juillet 2017, près de 75 % des contenus supprimés par la plateforme de vidéos à cause de contenus extrémistes et dangereux l'ont été sur la base du signalement de l'IA et non des utilisateurs eux-mêmes.
Des contenus isolés mais non supprimés
La nouvelle étape dans la lutte contre la propagande des propos extrémistes va être un peu différente : YouTube a finalement trouvé une solution pour les vidéos qui peuvent être considérées comme dangereuses de par leurs propos mais qui ne contreviennent pas aux règles du site. Elles ne seront pas supprimées car YouTube risquerait de se faire taxer de censeur, ce que Google veut absolument éviter - le site étant généralement neutre.Le géant de Mountain View a donc décidé que les vidéos en question seront tout simplement isolées : elles ne seront pas supprimées mais elles ne seront pas recommandées, ne pourront pas être mises en avant et ne pourront pas être monétisées. Les commentaires seront supprimés, il sera impossible de les liker et elles n'auront pas la fonction de suggestions d'autres vidéos sur leur page. Elles seront donc clairement isolées du reste du site, ce qui n'empêchera toutefois pas les utilisateurs de les partager sur leurs canaux - évitant ainsi à Google d'être accusé de procéder à de la censure pure et dure.