Susan Wojcicki a évoqué les problèmes de monétisation dues aux réclamations d'atteinte aux droits d'auteur sur de nombreuses vidéos. La PDG explique malgré tout que les revenus des YouTubeurs progressent régulièrement depuis 2018.
YouTube s'explique face à la grogne des vidéastes. Susan Wojcicki, PDG de la société filiale de Google a rédigé une lettre ouverte revenant sur les différents sujets de préoccupation des YouTubeurs, notamment de ceux possédant le plus grand nombre d'abonnés.
YouTube a renforcé ses outils et sa communication avec les créateurs
Ces derniers se plaignent de se voir retirer la monétisation de leurs vidéos en raison d'une ou plusieurs réclamations d'atteinte aux droits d'auteur, même si ils ne font que citer un extrait d'un film ou d'une chanson pour la parodier ou l'analyser dans une critique vidéo. La patronne se défend en commençant par s'excuser du manque de communication de YouTube vis à vis de ses utilisateurs, et explique avoir amélioré la réactivité de leurs équipes sur les réseaux sociaux ou en réponse par mail de 50 % cette année.Ensuite, Susan Wojcicki indique que YouTube a affiné son outil de détection automatique des contenus sous licence afin de bien distinguer les vidéos qui enfreignent le droit d'auteur de celles qui utilisent un extrait dans une démarche artistique. Elle ajoute que YouTube a augmenté la précision de son système d'icônes de monétisation (qui fournit aux créateurs des explications sur la raison pour laquelle une vidéo a été monétisée ou non) de 40 % et amélioré la plateforme de réclamations des vidéastes pour qu'ils obtiennent une réponse plus rapidement.
Enfin, la PDG annonce que le seuil d'abonnements nécessaires à une chaîne pour accéder à la monétisation des contenus est passé de 100 000 à 30 000 abonnés.
Des explications très légères face aux craintes des YouTubers
Susan Wojcicki rappelle toutefois dans sa lettre que les créateurs « gagnant des montants à cinq ou six chiffres au cours de la dernière année a augmenté de plus de 40 % » par rapport à 2017. Elle n'explique par contre pas que ces vidéastes sont soutenus par des MCN, des groupes médias représentant les intérêts des YouTubeurs et n'utilisant pas directement avec la régie publicitaire de YouTube, ce qui augmente le montant des revenus perçus.Toutes ces mesures sont très loin de répondre à l'inquiétude des vidéastes dont la majeure partie des revenus ne dépend que de la monétisation et de l'affichage publicitaire. Ceux-ci ont également à craindre l'application de l'article 13 de la directive de l'Union européenne sur le droit d'auteur, qui va renforcer les moyens de supprimer les vidéos enfreignant les droits d'auteur de manière arbitraire, sans tenir compte du contexte dans lequel ces œuvres sont utilisées.
Source : TechCrunch