Le patron de Google se félicite des progrès réalisés en machine learning mais pense qu'il y aura toujours des contenus sensibles qui réussiront à passer entre les mailles du filet.
YouTube ne peut pas aujourd'hui analyser les milliers d'heures de vidéo publiées chaque jour
La modération sur YouTube est un sujet qui a régulièrement été discuté au cours des derniers mois.Que ce soit la diffusion en quasi direct de l'attaque terroriste de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, ou la publication de contenus suprémacistes, ou représentant des mineurs dans des positions suggestives, le site a été critiqué à de nombreuses reprises pour son manque de vigilance.
Dans une interview donnée à la chaîne CNBC, Sundar Pichai, le PDG de Google, a été interrogé sur le sujet et sa réponse a le mérite de la franchise. « Dans tous les systèmes à grande échelle, c'est difficile, explique t-il, Pensez aux systèmes de cartes de crédit, il y a de la fraude là-dedans. Quand on court à cette échelle, il faut penser aux pourcentages ».
Des progrès sont encore à faire pour améliorer les systèmes de modération par IA
Pour le patron de Google il est impossible pour YouTube, qui voit des centaines d'heures de vidéos uploadées sur sa plateforme chaque jour, de vérifier et d'agir sur l'intégralité du contenu, malgré les efforts réalisés dans les systèmes d'apprentissage machine, et le renforcement de l'équipe dédiée à la modération.« Nous nous sommes beaucoup améliorés dans l'utilisation d'une combinaison de machines et d'humains. Disons que même si nous faisons les choses correctement 99 % du temps, vous serez toujours en mesure de trouver des exemples de failles. Notre objectif est de porter ce pourcentage bien en dessous de 1 % »
Sundar Pichai reste néanmoins confiant et pense que l'application d'une réglementation plus stricte aidera YouTube à être plus vigilant, à l'avenir, quant aux vidéos les plus problématiques.
Le dirigeant a tout de même tenu à faire son mea-culpa, reconnaissant n'avoir pas agit correctement à de nombreuses reprises : « Nous sommes conscients des pièges et avons changé les priorités ».
Source : CNBC