Le géant américain souhaiterait désactiver son ciblage publicitaire sur les contenus réservés aux enfants. Le manque à gagner serait toutefois limité, autour des 50 millions de dollars par an.
Les contenus pour enfants sont stratégiques pour YouTube. Les dessins animés publiés sur la plateforme attirent une énorme audience et l'entreprise américaine a profité de ces programmes durant de nombreuses années pour y diffuser de la publicité ciblée.
Les publicités ciblées retirées des cartoons
Seulement, la Federal Trade Commission (FTC) souhaite désormais stopper le marquage publicitaire des enfants et enquête depuis plus d'un an sur une éventuelle infraction de YouTube envers les lois américaines de 1998 sur la protection de l'enfance.Selon Bloomberg, les deux entités seraient parvenues à un accord et YouTube devrait rapidement supprimer les publicités ciblées des contenus réservés aux enfants, même si l'on ne sait pas encore comment elle compte s'y prendre pour déterminer quelles vidéos sont concernées parmi la masse publiée chaque jour.
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Des programmes capitaux pour fidéliser une très jeune audience
Cette mesure aura un impact financier très limité pour YouTube. On parle de 50 millions de dollars de revenus publicitaires perdus chaque année par la filiale de Google, un moindre mal par rapport aux 500 à 750 millions engrangés par ces dessins animés pour les tout petits.Si YouTube met en avant YouTube Kids, sa plateforme exclusivement réservée aux enfants, le site principal reste le plus visité par les mineurs et leurs parents. Grâce à ces contenus, le service peut habituer un public encore au biberon, qui continuera à consommer des vidéos et leurs publicités associées en grandissant. D'où l'importance capitale de ce type de programme sur la plateforme et le refus de YouTube de les proposer exclusivement sur YouTube Kids.
Les associations œuvrant pour la protection de l'enfance sont très prudentes vis-à-vis de cette décision. Elles estiment que même si YouTube interdit la publicité ciblée sur les dessins animés, elle pourra continuer à utiliser les informations de visionnage pour créer un profil publicitaire de chaque enfant qui servira quelques années plus tard sur l'ensemble des produits Google.
Bloomberg