Le service de streaming vidéos publie un bandeau indiquant que le média à l'origine du contenu concerné est la propriété du pouvoir chinois.
YouTube souhaite, sans s'impliquer dans le débat démocratique, mentionner les sources afin de lutter contre les fake news.
Des mentions contextuelles pour lutter contre la désinformation
YouTube, comme d'autres plateformes sociales, est au cœur des manifestations se déroulant actuellement à Hong-Kong. Les protestataires utilisent les réseaux sociaux disponibles pour mettre en images leurs revendications, mais les autorités chinoises utilisent également ces moyens de diffusion pour propager des contenus visant à décrédibiliser la révolte citoyenne.La filiale de Google a déjà annoncé avoir procédé à la suppression de plusieurs dizaines de comptes prétendument pilotés par le pouvoir chinois, dans le cadre de sa lutte contre les fake news. Mais le volume de contenus est tel que YouTube n'a pas les moyens de vérifier au cas par cas toutes les vidéos uploadées et partagées.
Désormais, la version hongkongaise de YouTube va afficher un bandeau destiné à donner plus d'informations et de contexte à propos des médias publiant ces vidéos. Par exemple un contenu publié par China Central Television (CCTV), l'agence de presse Xinhua ou China Global Television Network (CGTN) sera accompagné d'une mention rappelant que l'Etat chinois participe au financement de ces chaines.
YouTube reste neutre et agit uniquement dans l'intérêt de ses utilisateurs
Ces mentions ne sont pas inédites. En France, les vidéos publiées par les comptes appartenant à France Télévision ou France Inter sont aussi accompagnées de ce type de bandeau indiquant que les programmes font partie du service public français.En élargissant le dispositif à Hong-Kong, YouTube continue sa lutte contre la désinformation, sans toutefois prendre parti pour un camp ou pour un autre et tout en gardant sa neutralité. Le service rappelle d'ailleurs à ce sujet, sur ses pages d'assistance, que cette mention automatique « n'est pas un commentaire de YouTube sur la direction éditoriale de l'éditeur ou de la vidéo, ou sur l'influence éditoriale du gouvernement ».
Source : Sky News