Fraîchement installé sur YouTube, Cyril Hanouna découvre que sa « liberté retrouvée » a des limites : sa première émission a été partiellement retirée pour n'avoir pas respecté les règles publicitaires de la plateforme.

Après avoir vanté sa nouvelle indépendance suite à la fermeture de C8, Cyril Hanouna doit faire face à une autre forme de régulation avec TPMP. Sa première émission sur YouTube, du lundi 3 mars, qui avait attiré jusqu'à 280 000 spectateurs simultanés et généré environ 30 000 euros de revenus publicitaires, n'est pas disponible en intégralité sur YouTube en raison des coupures publicitaires non conformes. Les suivantes non plus.
La plateforme a rappelé à l'ordre l'équipe de production qui avait diffusé les mêmes spots publicitaires sur YouTube que sur les autres plateformes. Comme l'explique l'Informé, la pratique est contraire aux conditions générales d'utilisation, qui nous montrent la difficulté d'une transition du monde télévisuel vers l'univers numérique et le YouTube Game.
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YouTube impose à Cyril Hanouna et TPMP des règles publicitaires différentes de l'ARCOM
La violation principale identifiée par YouTube concerne la diffusion simultanée des mêmes spots publicitaires sur l'ensemble des plateformes, ce qui comprend YouTube. Cette pratique va à l'encontre des conditions générales d'utilisation de YouTube, qui impose son propre système publicitaire. Un porte-parole de la plateforme, cité par nos confrères, a confirmé avoir signalé cette infraction à l'équipe de Touche pas à mon poste, qui aurait justifié cette erreur par le lancement précipité de l'émission.
La production a assuré que le problème a été « corrigé dès le lendemain », c'est-à-dire depuis mardi. Lundi, Cyril Hanouna s'était amusé, avec humour et ironie, à mentionner à outrance des marques à l'antenne, comme le Coq Sportif, Kinder, K-Way et d'autres.
Ce qui pose problème, c'est que l'animateur a aussi évoqué des entreprises dans lesquelles il a personnellement investi (Blackbox et Casa Padel) sans préciser aux téléspectateurs et internautes qu'il en était actionnaire. YouTube exige pourtant que tout partenariat entre une marque et un créateur soit clairement mentionné aux internautes.
Mais le service vidéo américain a tenu à avancer avec prudence. Il indique qu'il ne peut confirmer avec certitude avoir constaté une violation des règles, puisqu'il ignore si les marques ont effectivement payé pour être citées. Voilà une nuance qui marque la différence entre les régulations de l'ARCOM, plus strictes sur certains aspects, et celles de YouTube, qui fonctionnent différemment.
La réponse cash de Cyril Hanouna face aux critiques sur YouTube
Malgré ces premiers accrocs, l'émission affiche toujours une stratégie de monétisation hybride ambitieuse. Le modèle économique repose sur trois piliers, comme nous vous l'expliquions il y a quelques jours. Il y a des sponsors officiels (Body Minute et Tut Tut), des écrans publicitaires classiques diffusés sur toutes les plateformes, et des annonces spécifiques à YouTube.
La réaction de Cyril Hanouna face à ces premières difficultés s'est révélée, disons, directe. Interrogé par l'Informé sur ces problèmes, l'animateur a répondu sans détour : « Je m'en bats les couilles de vos histoires en fait ! Amitiés. » Voilà qui est dit !
Pour les membres de la team Hanouna, plus habitués au cadre réglementaire de la télévision traditionnelle, ils découvrent un environnement numérique aux règles différentes mais qui peuvent être tout aussi contraignantes. Les deuxième et troisième émissions auraient déjà intégré certaines corrections, une preuve que l'adaptation est en cours, même si elle s'accompagne de quelques turbulences.