YouTube va supprimer les vidéos et les chaînes communiquant de fausses informations sur les modalités du prochain scrutin présidentiel ou sur les différents candidats. La plateforme veut être un endroit plus sûr pour les électeurs et rejoint les initiatives de Facebook et Twitter en la matière.
Dans un billet de blog publié en ce premier jour des primaires démocrates, YouTube détaille ses différentes mesures pour limiter la désinformation sur sa plateforme.
Des mesures concrètes pour éviter la propagation des fake news
Leslie Miller, la Vice-présidente des affaires publiques de YouTube, explique que le service de vidéo à la demande va supprimer « les contenus qui ont été manipulés techniquement ou falsifiés dans le but de tromper les utilisateurs et qui représentent un risque sérieux de préjudice ».YouTube prend pour exemple le cas d'une vidéo utilisant le deepfake qui annonce le décès d'un membre du gouvernement, ou encore d'un contenu donnant de fausses informations sur la date d'un scrutin ou sur l'état-civil d'un candidat.
YouTube s'attaquera également aux chaînes qui masquent leur pays d'origine ou utilisent une fausse identité pour dissimuler leurs liens avec un pouvoir politique étranger. Ces dernières seront immédiatement supprimées ainsi que les vidéos dont les statistiques sont faussées par des systèmes automatisés.
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Pour bien faire les distinctions entre les contenus parodiques et ceux créés sciemment pour manipuler l'opinion, YouTube va analyser manuellement le contexte avant d'autoriser ou refuser un contenu en se concentrant sur les vidéos « techniquement manipulées ou trafiquées de manière à tromper les utilisateurs au-delà des clips pris hors contexte ».La tâche semble difficile alors que plus de 500 heures de vidéo sont publiées chaque minute sur la plateforme. Leslie Miller rappelle toutefois « qu'au cours des dernières années, nous avons intensifié nos efforts pour faire de YouTube une source plus fiable d'informations et de nouvelles, ainsi qu'une plateforme ouverte pour un discours politique sain ».
Google, Facebook et Twitter avaient été vertement critiqués après l'élection de Donald Trump en 2016. Ces entreprises avaient notamment été accusées d'avoir laissé passer un flot de fausses informations ciblées qui ont pu retourner une partie de l'électorat dans les derniers jours du scrutin.
Avec ces annonces, YouTube rejoint Facebook et Twitter qui ont également communiqué sur le sujet des contenus politiques avec toutefois deux approches différentes. Si Twitter a décidé de bannir les publicités politiques de sa plateforme, Mark Zuckerberg a quant à lui préféré rester neutre et ne fera rien ou presque pour limiter la diffusion de fausses informations par les personnalités ou les partis politiques.
Source : The New York Times