Uber Nissan

L’entreprise met en place une seconde vague de licenciements pour faire face au ralentissement des affaires entraîné par le coronavirus.

En quelques mots :

  • Nouvelle vague de licenciements chez Uber : moins de deux semaines après s’être séparé de 3 700 employés (soit 14 % de ses effectifs), Uber licencie 3 000 personnes supplémentaires dans une tentative de se maintenir à flot à l’heure où la pandémie pèse sur ses finances. Au total, l’entreprise californienne a ainsi amputé ses effectifs d’un quart de personnes depuis début mai. Uber a également annoncé la fermeture de 45 bureaux répartis dans le monde entier.
  • Uber Eats peut-il sauver Uber ? Alors que l’entreprise a vu le nombre de courses réservées sur son application chuter de 80 % suite à la pandémie et aux mesures de confinement adoptées partout dans le monde, l’application Uber Eats, qui permet de se faire livrer des plats préparés dans les cuisines des restaurants locaux, a, de son côté, largement profité de la crise. Les commandes y sont de 54 % supérieures à ce qu’elles étaient l’an dernier à la même époque. Uber est actuellement en discussion pour racheter DoorDash, un autre service de livraison de plats cuisinés, afin de mettre l’accent sur ce secteur stratégique. Dara Khosrowshahi, P.-D.G. d'Uber, a toutefois affirmé que la croissance d’Uber Eats était pour l’heure loin de suffire à éponger les pertes de l'entreprise. Les nouvelles mesures adoptées par Uber visent donc à limiter la casse en attendant que les affaires reprennent. L’entreprise était toutefois largement déficitaire même avant le début de la crise, et doit encore trouver un moyen de pérenniser son modèle d’affaires.
  • Changement de stratégie. Uber entame aussi une réorganisation interne, visant à recentrer l’entreprise sur son cœur de métier, à savoir « aider le public à se déplacer, et livrer des objets », selon Dara Khosrowshahi. Incubateurs et laboratoires d’intelligence artificielle, lancés en septembre dernier, vont voir leur activité ralentir, et Uber Works, une application qui permet de trouver des petits boulots, également lancée à l’automne dernier sur le sol américain, va être mise entre parenthèses. Le programme de véhicules autonomes d’Uber demeure en revanche intact.