Les chauffeurs Uber se plaignent d'être trop nombreux en France, et à New York, ils sont carrément exclus de l'application

Alexandre Boero
Par Alexandre Boero, Journaliste-reporter, chargé de l'actu.
Publié le 25 juin 2024 à 10h31
Une voiture Uber © photosince / Shutterstock
Une voiture Uber © photosince / Shutterstock

En France et aux États-Unis, les conducteurs Uber dénoncent des conditions de travail imposées par la plateforme, qui a une influence directe sur leurs activités.

Que ce soit en France ou de l'autre côté de l'Atlantique, les chauffeurs Uber vivent des heures compliquées, pour des raisons diamétralement opposées. À l'arrivée, le constat est néanmoins le même : leur dépendance à la plateforme VTC devient, avec la temps, tout simplement totale. Alors qu'ils sont parfois trop nombreux dans l'Hexagone, l'entreprise n'hésite pas à les exclure à New York, lorsque la demande diminue.

À Marseille, les chauffeurs Uber sont acculés

Lundi à Marseille, ce fut un peu la pagaille dans une bonne partie du centre-ville, dont le secteur de la Gare Saint-Charles. La raison ? Une opération escargot organisée par plusieurs dizaines de conducteurs VTC. Ces derniers dénoncent les conditions de travail imposées par les différentes plateformes, principalement Uber, qui détient un monopole dans la cité phocéenne.

Sur place, les chauffeurs sont désormais trop nombreux, parfois estimés jusqu'à 5 000, ce qui fractionne les parts et donne à Uber la liberté de contrôler le prix des courses. Et vu la puissance de la plateforme américaine à Marseille, les conducteurs n'ont pas le choix et doivent l'accepter.

En outre, il est reproché à Uber d'interdire aux conducteurs disposant d'un véhicule hybride de se proposer dans la catégorie « green », alors qu'il y a quelques semaines, leurs courses étaient essentiellement effectuées dans ladite catégorie, comme nous avons pu le constater sur un forum de chauffeurs. Une « discrimination » contre laquelle ils sont déterminés à se battre.

Uber et Lyft, une gestion maladroite des périodes creuses

À New York, on a pris une décision radicale lors des périodes de faible demande de ces dernières semaines. Uber a tout simplement exclu des chauffeurs de ses applications, et Lyft, son principal concurrent outre-Atlantique, a menacé de faire de même. Chauffeur Uber à temps-plein, Nikoloz gagnait entre 300 et 350 dollars de l'heure, « avant ». Maintenant, il plafonne à 170 dollars pour une journée de travail de dix heures. Une fois l'essence et autres frais déduis, l'apport devient maigre.

Certains chauffeurs et syndicats new-yorkais réfléchissent à se mettre en grève. Le comble de la situation, c'est qu'Uber procède ainsi en raison de la réglementation du salaire minimum imposée par la ville depuis six ans, qui oblige les entreprises comme Uber à payer leurs chauffeurs pour certains temps d'inactivité. Au final, le service finit par bloquer son application et exclure certains chauffeurs, sans forcément les prévenir, ce qui fait plonger leurs revenus.

La New York Taxi Workers Alliance reproche à Uber d'avoir recruté un trop grand nombre de conducteurs, et que les travailleurs le paient aujourd'hui. Du côté de Lyft, on pourrait imiter la concurrence et verrouiller l'accès à son application à certains chauffeurs.

  • Une interface sobre et intuitive pour simplifier la réservation d'une course
  • Un paiement sécurisé et pensé pour faciliter les démarches
  • Un service de transport privé combiné au service de restauration Uber Eats

Uber - Request a ride est une application du groupe Uber Technologies Inc, proposant un service alternatif aux transports en commun ou à l'utilisation d'un véhicule personnel. Son interface simple et son service rapide et qualitatif ont sans aucun doute contribué à renforcer sa domination sur le marché du transport privé à la demande.

Sources : Clubic, La Provence, Bloomberg

Par Alexandre Boero
Journaliste-reporter, chargé de l'actu

Journaliste, chargé de l'actualité de Clubic. En soutien direct du rédacteur en chef, je suis aussi le reporter et le vidéaste de la bande. Journaliste de formation, j'ai fait mes gammes à l'EJCAM, école reconnue par la profession, où j'ai bouclé mon Master avec une mention « Bien » et un mémoire sur les médias en poche.

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Loposo

Les même qui se disaient content car je suis entrepreneurs pas de patrons etc… Maintenant ça découvre qu Ils ont bien un boss qui fait ce qu il souhaite, et le gros du bénef

jvachez

Faut qu’ils se déplacent ailleurs il y a du besoin ailleurs.
Sortir de la facilité des trajets aéroport/gare hôtel.

Felaz

Et une appli pour boss ça doit pas très sympa au quotidien :sweat_smile:

Martin_Penwald

300 à 350 dollars de l’heure ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’il gagnait régulièrement plus de 3000 dollars par jour tous les jours ? Et donc, sur une semaine de 5 jours, dans les 16.000 dollars, sur 1 mois pas loin de 65.000 dollars et en travaillant 11 mois dans l’année, plus de 700.000 dollars ?
Je demande à voir les chiffres, mais j’ai du mal à y croire.

MattS32

Mauvaise traduction :

C’était 300-350$ pour une journée de travail de 10h.

Martin_Penwald

Ah, d’accord. Là, ca se combine bien.
Même avec les frais afférents à l’entretien de la voiture, c’est tenable. Divisé par 2, ça complique un peu les choses.

mcbenny

Pour ceux qui pensaient qu’en étant chauffeur Uber on était indépendant…
Le rapport de soumission étant clairement établi, il ne manque plus que les jours de congés payés, l’assurance chòmage, les cotisations retraites, etc.

twist_oliver

Chauffeur Uber ou livreur Amazon il faudrait qu’ils soient employés. Certains pays l’ont fait, aux Pays-Bas je crois pour Uber.