© Florenc.Elezi / Shutterstock.com
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En restant assez vague, Elon Musk a affirmé que Tesla pourrait proposer d'accéder aux niveaux 4 et 5 de conduite autonome en 2023.

La conduite autonome progresse dans l'opinion, s'impose doucement chez les constructeurs et commence à faire des adeptes parmi les consommateurs. Mais, nous restons cependant loin d'une conduite entièrement automatisée, contrairement à ce qu'affirme le patron de Tesla, Elon Musk, qui évoque une conduite autonome de niveau 4 et 5 d'ici la fin de l'année. L'occasion pour nous d'opérer les bonnes distinctions.

De la semi-conduite à l'auto-conduite autonome : la promesse d'Elon Musk

Peut-être échaudé par le récent coup de force de Mercedes en la matière avec la commercialisation de ses premiers véhicules autonomes de niveau 3 en Californie, le patron de Tesla, Elon Musk, a de nouveau affirmé cette semaine être prêt à atteindre, avec ses véhicules, la conduite autonome complète d'ici la fin de l'année. Le milliardaire a évoqué une conduite de « niveau 4 ou 5 ».

De quoi parle-t-on précisément ? Le niveau 4 doit être assimilé à la « conduite entièrement automatisée ». Dernière étape avant la conduite en autonomie réelle, ce niveau 4 permet au véhicule de maîtriser des situations de circulation urbaine tout à fait complexes (comme un chantier), sans aucune intervention du conducteur. Et même si l'assoupissement temporaire pendant le trajet est évoqué et que le véhicule peut arrêter la voiture en toute sécurité si le pilote ne réagit pas, un conducteur reste nécessaire et il faut qu'il soit en état de conduire.

Au niveau 5, le véhicule se débrouille sans conducteur. La voiture ne nécessite même plus de permis de conduire, le volant et les pédales deviennent inutiles, puisque le véhicule prend en charge l'ensemble des fonctions de la voiture, qui n'embarque donc plus que des passagers.

© Hyundai
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Pour l'instant, la réglementation se limite à certaines fonctions de niveau 3

Tout cela est très prometteur et très inquiétant selon le point de vue, mais toujours est-il que les véhicules qui embarqueraient une technologie de conduite autonome de niveau 4 ou de niveau 5, ne circulent pas et ne circuleront pas encore tout de suite, que ce soit aux États-Unis ou en France.

Dans l'hexagone, les voitures autonomes de niveau 3 sont autorisées à rouler sur certaines routes depuis le 1er septembre dernier. Il est possible de lâcher le volant, et la responsabilité pèse sur le constructeur en cas d'accident imputable au dispositif. Cette conduite de niveau 3, dite « hautement automatisée » ou « semi-autonome », nécessite un pilote et impose trois conditions majeures, une fois le système activé.

  • La vitesse du véhicule est limitée à 60 km/h
  • la conduite ne peut se faire que sur une route qui ne comprend pas de bandes ou pistes cyclables ni de passages piétons
  • et la conduite doit se faire sur des routes qui comprennent un séparateur de voies, avec un terre-plein central

On notera que si le conducteur n'a plus à garder constamment les yeux sur la route, il doit être prêt à reprendre à tout moment les rênes de sa machine.

Source : Electrek