Le P.-D.G. de Waymo, John Krafcik, a récemment lancé une pique à Elon Musk en affirmant que Tesla n'était absolument pas une concurrente sérieuse sur le secteur de la voiture autonome.
Selon Waymo, les travaux de Tesla sur son système AutoPilot ne vont pas dans la direction d'un véhicule entièrement autonome. La filiale de Google estime ainsi qu'il ne s'agit pas d'une concurrente directe à ses activités.
De l'assistant de conduite au véhicule autonome
Les voitures de Tesla sont livrées avec un dispositif optionnel d'assistant à la conduite, capable de freiner, d'accélérer ou de passer les vitesses automatiquement. À l'heure actuelle, cet « AutoPilot » est facturé 7 500 euros.
Les Tesla sont donc équipées de caméras, de radars et de capteurs à ultrasons. Selon Elon Musk, une mise à jour, déployée cette année, devrait permettre de mettre en place un réel dispositif de conduite autonome, outrepassant le simple assistant de conduite.
Or, pour la division Waymo d'Alphabet, Tesla « développe un très bon système d'assistance de conduite », mais, d'après des propos de John Krafcik, ce serait une erreur de penser qu'il est possible de continuer le développement de ce dispositif « jusqu'à retrouver comme par enchantement un jour un système de conduite autonome ».
Elon Musk contre-attaque
En annonçant la mise à jour de l'AutoPilot, Tesla expliquait que grâce aux capteurs les véhicules équipés seraient capables de se garer seuls, de changer de voie de circulation et de reconnaître les stops ainsi que les feux de circulation. Aujourd'hui en option payante, l'AutoPilot sera aussi disponible par abonnement, notamment pour les cas de leasing.
Concernant le marché de la voiture autonome, Elon Musk a répondu aux propos de John Krafcik, sur Twitter, en citant un article de CleanTechnica saluant les efforts de Tesla et notamment ses algorithmes d'intelligence artificielle.
En termes d'autonomie, Tesla vise désormais le niveau 5, assurant une voiture complètement autonome, et selon George Hotz fondateur de Comm.ai, l'entreprise est bien armée pour y arriver.
Quoi qu'il en soit, aux Etats-Unis comme en France, il reste interdit de circuler sur les voies publiques avec un tel dispositif à moins d'obtenir une dérogation spéciale pour effectuer des tests.