Le groupe français Renault et le Chinois Geely ont signé un accord visant à mettre en commun leurs ressources pour révolutionner le marché des véhicules hybrides, à destination de l'Asie notamment.
Le constructeur automobile chinois Geely, maison-mère de Volvo notamment, et le groupe français Renault ont annoncé, lundi, avoir signé un protocole d'accord pour développer des modèles hybrides en Chine et en Corée du Sud. Les deux entreprises pourraient même pousser leur collaboration et favoriser les synergies jusqu'à proposer, ensemble, des véhicules tout électriques.
Renault met - à nouveau - le cap sur la Chine
Pour comprendre les contours du protocole d'accord signé entre Renault et Geely Holding Group, il faut d'abord dissocier les deux marchés ciblés par ce dernier.
En Chine, Renault n'a jamais su véritablement s'imposer. Le constructeur français a même « quitté » l'empire du Milieu, en avril 2020, en cédant ses parts dans Dongfeng Renault Automotive Company à Dongfeng Motor Corporation, à l'aide de laquelle elle assemblait sur place des Captur ou encore des Kadjar, modèles thermiques. Mais voilà que Renault veut se relancer, sous un autre prisme, par l'intermédiaire d'une nouvelle coentreprise.
Premier pan de sa coopération avec Geely, Renault veut en effet propulser en Chine, et par cet accord, des véhicules hybrides qui seront commercialisés sous la marque au losange. Les deux groupes introduiront conjointement des modèles qui reposeront sur des technologies existantes de Geely d'un côté, et les stratégies de marque, canaux de vente, services digitaux et expérience client de Renault de l'autre. En somme, Geely aura en charge la partie technologique du véhicule, Renault les missions vente et marketing.
Explorer le potentiel de l'hybride loin de l'Union européenne
Direction la Corée du Sud maintenant, le deuxième pan de l'accord Renault/Geely. Sur place, le groupe français jouit d'une expérience de plus de vingt ans. Son ancrage lui permettra d'aider Geely à y vendre ses véhicules hybrides regroupés sous la marque Lynk & Co, peut-être là aussi au travers de cette fameuse coentreprise, qui pourrait être contrôlée par le géant chinois.
Le partenariat global conclu entre Renault et Geely ne devrait pas s'arrêter aux seuls marchés chinois et sud-coréen. Les deux groupes envisageraient en effet de développer, ensemble, des voitures entièrement électriques.
Le constructeur au losange pourrait donc ainsi se relancer en Chine, le premier marché automobile mondial, et en Corée du Sud où le groupe est déjà présent avec sa filiale Renault Samsung Motors. La marque française, qui a connu un rebond de ses bénéfices au premier semestre après la crise de 2020, mise désormais sur le marché asiatique. Marché où l'hybride est bien accueilli, au contraire de l'Union européenne, qui veut mettre fin au moteur thermique d'ici 2035. Ce qui anéantirait la filière de l'hybride.
Source : communiqué de presse